PORTRAIT PASSIONBidart : Entretien avec la nageuse Margaux Caillier : en route pour les championnats du monde !

Presselib : Pouvez-vous vous présenter ?

Margaux Caillier : Dans Margaux, il y a « O ». J'ai 38 ans et toute ma vie tourne autour de l'eau. Dès le plus jeune âge, c'est devenu mon élément. Ça a commencé aux bébés nageurs puis ça ne m'a plus quitté. Tout mon parcours s'articule autour de cet élément.

P.L : Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire de la natation synchronisée ?

M.C : À 6 ans, après avoir vu un spectacle de Muriel Hermine ("Sirella"), mon rêve était de me transformer en sirène. Ma mère m'a inscrite en suivant dans un club de natation artistique, autrement nommée natation synchronisée. Au collège, je suis partie en internat pour intégrer un sport études. J'allais à l'école le matin et à la piscine l'après-midi. Au lycée, je suis partie encore un peu plus loin de chez moi pour intégrer un Pôle Espoir de formation des athlètes de haut-niveau. Ma carrière sportive a ainsi été ponctuée de belles performances sportives et de belles victoires (voir encadré). En parallèle, j'ai suivi des études en management du sport et école de commerce où j'ai obtenu un diplôme en marketing de la grande distribution. C'est donc tout naturellement que j'ai ensuite intégré les équipes de Décathlon Nabaiji, où j'ai pu exercer différents métiers dont la production de contenu visuel et la création de produits dédiés à la natation artistique.

P.L : Avez-vous d'autres passions ?

M.C : Aimant les challenges, je ne me suis pas arrêtée là ! J'ai également développé des activités annexes liées à ma passion de l'eau. J'exerce ainsi la photographie et la vidéo aquatique (lien en bas d'article). J'ai aussi ouvert une école de sirènes sur la plage de Saint Jean de Luz (lien en bas d'article) et je produis des spectacles aquatiques dans le Sud-Ouest pour les pro et les particuliers (lien en bas d'article). Aujourd'hui je suis devenue une sirène !

P.L : Comment avez-vous effectué votre retour à la compétition ? 

M.C : Quand on a nagé des heures et des heures chaque jour pendant des années, on ne peut pas s'arrêter du jour au lendemain. Et puis, les médailles, ben on s'y habitue, et ça devient addictif autant qu'un carré de chocolat au dessert. Heureusement dans notre discipline il existe un circuit pour les plus de 25 ans, appelé master, qui permet de continuer à nager en compétition. Cela permet de se mesurer sur la scène nationale, européenne et même mondiale.

Depuis 2016, je me suis remise à pratiquer de manière plus sérieuse et j'ai repris le chemin des compétitions. Championnats de France, d'Europe et du Monde. Ma dernière médaille date de quelques semaines à peine. Je l'ai remportée en épreuve de duo avec Julie Duko à Rome fin août. Nous sommes grimpées sur la 3e marche du podium des Championnats d'Europe ! J'en suis extrêmement fière car dans notre discipline il faut des heures d'entraînement à peaufiner les chorégraphies et des heures dans l'eau pour travailler la condition physique, car cela nous demande de grandes capacités en apnée et en cardio de manière générale. Malheureusement ici au Pays basque français il n'y a pas de club ni de coach pour nous aider. Nous avons dû trouver des alternatives comme partir en Espagne à San Sebastian, Bilbao, Santander, s'entraîner dans un lac plein d'algues, en mer dans les vagues et la houle...Bref ça n'a pas été simple pour nous de pouvoir s'entraîner à la hauteur de ce type de compétition. Mais nous avons fait preuve de détermination, de motivation et d'acharnement pour défendre notre place à ces championnats d'Europe. Et ça a payé !

P.L : Quelle sera la prochaine étape ? 

M.C : L'étape d'après ? Facile ! Les Championnats du Monde 2023 au Japon ! Notre rêve maintenant est d'aller défendre notre place aux Championnats du Monde et pourquoi pas glaner une médaille de plus ? Mais pour cela nous avons besoin d'aide financière. Car la Fédération Française n'accompagne que le circuit "Elite" et dans le circuit Master, TOUS les frais sont à notre charge. À ce jour, notre participation à cette échéance mondiale ne dépend que des sponsors qui pourraient nous accompagner.

Avis aux entreprises des environs, si vous désirez sponsoriser Margaux et Julie pour les championnats du monde 2023 au Japon, n'hésitez pas à nous contacter. Et pour tous nos lecteurs, si vous voulez aider nos nageuses, vous pouvez participer à la cagnotte Lydia. Comme Margaux le dit si judicieusement « si chaque personne qui lit cet article met 1€, on pourrait au moins se payer l'inscription. » Lien de la cagnotte.

Sébastien Soumagnas

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