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SORTIE DU WEEK-ENDDes Palois à l’European Blues Challenge

Découvrez l’univers de Maëlys Baey, Jean Guichemerre, Chacha Angela et Eric Gayon et leur musique aux accents de blues, soul et funk.
Photo du groupe Miss Bee & The Bullfrogs : Maëlys Baey, Jean Guichemerre, Chacha Angela et Rémi Grangé .Crédit photo : Laurent Sabathé
Une enfance baignée de musique, voici ce que partagent Maëlys Baey, 28 ans, et Jean Guichemerre, 29 ans. Les deux Palois se sont rencontrés au showcase de Pau, lors d'une jam-session, et ne se sont plus jamais quittés. En 2017, ils décident de fonder le blues-band Miss Bee & The Bullfrogs.

Une voix ensorcelante, une énergie folle et une bonne partie laissée à l'improvisation, telle est la marque de fabrique de ce groupe composé de Maëlys Baey (chant et saxophone), Jean Guichemerre (guitare), Chacha Angela (batterie) et Eric Gayon (basse).

Depuis la création du groupe en 2017, le quatuor palois n'a cessé de surprendre. Ils remportent en 2019 le tremplin des Rendez-Vous de l’Erdre à Nantes et vont de bars en festivals, pour partager leur passion pour la musique. Plus récemment, ils ont gagné le premier prix EBC.

Le jeune jam band a déjà de belles dates à son actif. En effet, le quatuor a ouvert les concerts de plusieurs artistes de prestige, dont Curtis Salgado, Kirk Fletcher, Malted Milk, Nico Wayne Toussaint, Nina Attal et l'été dernier Electro Luxe à l'Eté à Pau.

Des concerts entre amis à un statut plus professionnel, PresseLib' a rencontré deux de ces quatre membres, venus raconter la genèse, l'actualité et les projets de ce groupe pas comme les autres.

Comment définiriez-vous votre style de musique ?

Maëlys Baey (M.B) : On n’est pas forcément fan des étiquettes, mais je dirais qu'il y a pas mal de soul, de blues, de funk et de musique du monde dans nos morceaux, et même quelques touches de jazz (mais c'est vraiment anecdotique). Chacha Angela, notre batteur, est congolais. Il nous apporte toutes ses influences africaines. C'est vraiment un mélange de plein de choses différentes.

Jean Guichemerre (J.G) : On conserve cependant toujours l'âme des jams. C'est-à-dire qu'on laisse une place à l'improvisation, on s'imprègne de l'atmosphère du lieu et de l'énergie du public pour créer un truc sur le moment. Donc chacun de nos concerts est différent. On ne veut pas d'un truc trop figé, où tout est calibré et prévu à l'avance.

M.B : C'est vrai qu'on fonctionne beaucoup aux visuels et aux signes. On change très souvent nos morceaux, avec un début ou une fin différente, un couplet en plus qui nous vient sur le moment... Le gros du morceau est écrit, mais ça reste spontané. Après tout, la vie et la musique, ce n'est que du mouvement.

Quelles sont vos influences, vos inspirations ?

J.G : Quand j'étais petit, je voulais devenir Jimi Hendrix, c'est comme ça que je me suis mis à la guitare. Actuellement, on écoute beaucoup le Tedeschi trucks band. Ils sont 12 sur scène et viennent du blues, mais ont ouvert vers l'Americana, un mélange de soul, de folk, de country, de rock...On aime aussi beaucoup Etta James et Otis Redding.

Crédit photo : Laurent Sabathé

Vous venez de sortir votre premier album, intitulé Summer Soulstice...

M.B : Oui, le 14 octobre. On le vend pour le moment en sortie de concert et sur internet, mais il va bientôt sortir sur les plateformes. On en a profité pour proposer une musique différente de nos concerts, avec une structure un peu plus figée et plein de choses qu'on ne peut pas forcément avoir en live.

On voulait un album lumineux. On y parle de nos expériences personnelles, mais aussi des faits sociétaux, comme les féminicides et le décès de Georges Floyd. C'est aussi un album en hommage à mon papa, qui a disparu le jour du solstice d'été.  L'idée est d'un peu sortir de la morosité de la période post-Covid. On a beaucoup de chansons qui sont là pour encourager les gens à se dépasser et à aller au bout des choses qu'ils ont envie de faire. Il y a beaucoup de peace & love dans cet album.

J.G : En même temps, cela parle de résilience, du fait d'avancer malgré les difficultés et les coups bas.

L'année 2023 va être chargée pour Miss Bee & The Bullfrogs...

J.G : C'est exact. Nous avons remporté le Challenge Blues Français qui s’est déroulée en juillet 2022 pendant le festival Cognac Blues Passions. Nous allons donc représenter la France à l’European Blues Challenge en Pologne en juin 2023. On aura 20 minutes pour montrer toutes les facettes du groupe et se démarquer. On se projette déjà et on a trop hâte d'y être.

M.B : On va avoir un gros été 2023, avec beaucoup de dates. On a remporté le prix spécial Cognac Blues Passions qui nous programme directement sur la superbe scène Blues Paradise du festival lors de la prochaine édition, cette même scène où jouaient cette année Ben Harper, Marcus King, Simple Mind et Francis Cabrel.

Comment voyez-vous l'évolution du groupe ?

M.B : On le voit super lumineux et plein de nouvelles rencontres, expérience et projets ! Notamment le développement de notre format « Miss Bee & the Bullfrogs' Big Family » avec l'ajout de notre section cuivres et d'un clavier, pour aller encore plus loin dans l'esprit gros jam band. Pour ce qui est de l'écriture, chanter en anglais nous est venu naturellement. Mais on ne s'interdit pas du tout dans l'avenir de mélanger les langues. Chacha parle le lingala, qui a des sonorités très chantantes. Alors, pourquoi ne pas mélanger l'anglais et le lingala ou même du français dans un prochain titre ? Mais pour nous écrire du blues en français, c'est plus difficile. Même si on nous le demande souvent.

Noémie Besnard

Voir le site internet de Miss Bee & The Bullfrogs

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