Il s’agit donc d’une étape majeure dans le développement d'Ogeu Groupe puisque Quézac est le N°5 français au niveau des eaux gazeuses naturelles, avec une production de 77 millions de bouteilles par an.
Groupe Ogeu : le réseau des sources régionales
L'entité historique du groupe haut-béarnais, développé de manière spectaculaire par la famille Chassaigne, est bien entendu la Société des eaux minérales d’Ogeu (Semo) qui emploie une soixantaine de personnes et produit plus de 150 millions de litres par an, dont 40% pour la célèbre eau gazeuse pyrénéenne.
Cette dernière, filtrée par les roches depuis les contreforts pyrénéens, est considérée comme l’une des plus légères en France.
Fin 2013, Ogeu Groupe avait déjà racheté à Nestlé Waters Plancoët, la plus célèbre des eaux bretonnes, basée dans les Côtes d’Armor. Naturellement pure et 100% bretonne, la seule eau minérale naturelle de sa région est réputée pour être légère et bien équilibrée en sels minéraux.
Découverte à Nazareth (quartier de Plancoët), elle est reconnue eau minérale naturelle depuis 1928. D’abord vendue sous l’appellation « Nazareth » auprès des curistes de la région de Dinard, l’eau de Plancoët s’est démocratisée dans les années 50.
En 2011, la gamme a été complétée par une eau finement gazeuse, Plancoët Fines Bulles pour la restauration et l’hôtellerie. Attachée à sa région, Plancoët est partenaire depuis 1995 de l’association Produit en Bretagne.
Cette reprise de Plancoët (30 personnes et 8 millions d’euros de chiffre d’affaires) et de la source de Sassay concerne aussi l’eau de source bretonne Sainte-Alix.
En juillet 2013, Ogeu Groupe, qui possédait déjà la Société d’exploitation des sources de Signes dans le Var, avait repris la source de Val Saint Lambert, située en région parisienne et a lancé l'eau minérale Chevreuse.
Des sodas, du cola et des bières…
Parallèlement, Ogeu a mené une diversification importante pour renforcer la notoriété et la diffusion de ses eaux minérales.
Après le lancement d’une gamme de sodas, le groupe a créé le cola Sowest, désormais bien connu dans la région.
Puis, le groupe béarnais a développé plusieurs marques de bière : « Hapchot » (du nom de l’outil landais de gemmage pour piquer le pin maritime et permettre à la résine de s’écouler) implantée à Hossegor ; « Sarriat », la blonde des Pyrénées, brassée à l’eau du piémont ; et « Belharra » (du nom de la vague mythique au nord de Guéthary), produite dans une brasserie installée au cœur même de Bayonne.
Le point commun entre toutes ces gammes est la volonté de proposer des produits de haute qualité, entièrement faits ici, avec ce supplément d’âme qui a fait la réputation des eaux minérales d’Ogeu.
La filiale du groupe familial, « Brasseries des Pyrénées », compte bien s’imposer comme un acteur référence des bières de proximité dans le Sud-Ouest.
Quézac, une eau de légende
La Légende de la source de Quézac remonte aux Celtes et aux Gallo-Romains qui utilisaient ses propriétés pour les thermes. Au Moyen-âge, Notre-Dame de Quézac est un haut lieu de pèlerinage religieux et de nombreuses guérisons miraculeuses sont attribuées aux vertus de l’eau minérale naturelle qui s’y trouve.
Le captage de la source a commencé en 1859. Tout le long de son parcours souterrain, l’eau de Quézac s’enrichit de sels minéraux et, au contact du gaz carbonique d’origine magmatique, elle se charge de milliers de petites bulles.
Aujourd'hui, l'usine d'embouteillage emploie 50 personnes, compte deux lignes de production (33 cl et 115 cl) et produit un peu plus de 73 millions de bouteilles par an.
Les discussions exclusives entre Nestlé Waters France et le Groupe Ogeu portent sur « le transfert au repreneur de l’ensemble de l’activité du site, avec le maintien des effectifs et des salaires, un investissement industriel de plus de 3 millions d’euros ainsi qu’un plan de soutien renforcé marketing et commercial de la marque Quézac » a précisé Nestlé Waters France dans un communiqué.
http://dai.ly/xc5zpf
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire