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PORTRAIT PASSIONPérégrinations magiques en Asie

Paul Blanqué, à la tête des Editions Maël installées à Peyrehorade, est un écrivain-voyageur. Ses romans s’inspirent d’expériences vécues en Asie, et d’incroyables rencontres… Aujourd’hui, il nous emmène avec lui.
Paul Blanqué présente son livre "Ôm"

Le Tibet, la Chine, le Népal, souvenez-vous, c’était il y a quatre ans sur PresseLib’… Comment alors ne pas nous intéresser au parcours de Paul Blanqué, l’auteur, le voyageur, indissociable des Éditions Maël installées à Peyrehorade ? Au Tibet, en Chine, mais aussi au Ladakh, ses romans sont inspirés d’expériences venues d’Asie, de rencontres, d’anecdotes parfois piquantes. Comme fond sonore à cet article, il vous conseille de fredonner « Emmenez-moi » de Charles Aznavour. Et de fait, l’impression ne nous quitta vraiment jamais à le lire d’avoir affaire à un personnage aussi emblématique que le fut Alexandra David-Néel en son temps. Ou de retourner dans les terres himalayennes chères à notre cœur. Loin, très loin du Sud-Ouest…

L’écrivain-voyageur, mais pas que…

Parce qu’il écrit des romans de voyage (et pourtant, pas que…), on lui a vite conféré le titre - « pompeux » selon ses termes – d’écrivain voyageur. En fait, il préfère se définir comme un vagabond, « ou plus exactement, un esprit vagabond qui se nourrit de voyages, de la vie, des rencontres, du partage et de ces circonstances qui se plaisent à bousculer notre quotidien. » Né en Lorraine, il se passionne tôt pour le reportage, la photographie et les voyages, collabore plusieurs années à l’Agence France Presse de Metz. De reportage en reportage, c’est une sélection au Prix Moselly qui le fait basculer du côté obscur de la force : l’écriture.
« L’Asie est ma terre de prédilection. La piste et la rue, mon milieu vital. Mais ce sont avant tout les rencontres et le partage qui nourrissent ma plume. C’est là, dans un quotidien vécu et vivant que je puise mon inspiration : tous mes ouvrages sont des témoignages, des romans dont le fil conducteur est un voyage. L’exploit sportif n’y a pas sa place. Seules les rencontres et les coïncidences alimentent l’intrigue : le chemin de la vie. »

Même faire son interview est la prémisse d’un voyage. Rencontre avec un personnage fascinant.

PresseLib’ : Qu'est-ce qui vous a amené à ce double statut d'écrivain et voyageur ? Les deux sont-ils indissociables selon vous ?

Paul Blanqué (P.B.) : Bien sûr, et je dirais heureusement, ces deux “ statuts ” sont totalement dissociables. Et pour être totalement honnête, je dois vous avouer que je déteste viscéralement ces cases : ces petits tiroirs où l'on enferme les êtres en fonction d'une identité, d'une couleur, d'une religion… L'Homme est né libre ! Et pour cette simple raison, il lui est naturellement possible d'évoluer dans différentes sphères, dans différents milieux… selon ses convictions et son évolution personnelle, mais toujours dans le respect de l'autre et de la communauté humaine. J'avais 15 ans lorsque j'ai pris la route pour la première fois, pour un périple d'une centaine de kilomètres menant à des fouilles archéologiques où mon seul privilège fut de piloter une brouette et de conduire quelques instruments tels que la pelle et la pioche.
Quelque temps plus tard mon horizon me guida vers l'Allemagne. Une traversée riche de rencontres et de découvertes tant humaines que culturelles.
Ainsi, tel un chat explore son nouvel environnement en faisant le tour de la pièce, de la maison, du jardin, du quartier, pour disparaître quelques jours avant de réapparaître... ainsi, doucement, je me suis retrouvé un jour en Asie où j'ai découvert la signification concrète du mot analphabète : car sur ce continent, vous ne savez plus lire ni écrire ! C'est motivant, grandiose, constructeur, j'en suis tombé amoureux !

Quelle est votre actualité du moment ?
P.B. : Je travaille actuellement sur un nouvel ouvrage. Un roman qui transportera (je l'espère) la lectrice et le lecteur dans le monde étrange et féerique du territoire des “ Trois Petites Gorges ” en Chine, sur le grand Yang-Tsé-Kiang, ou Yangzi Jiang aujourd'hui. Un roman où la vie et la mort se côtoient, où les sentiments amoureux, les regrets et les remords nourrissent les souvenirs d'un passé déjà dévoré tandis que le futur n'est plus qu'un fantasme.
Le coma est-il l'échappatoire d'un cerveau torturé ? L'esprit d'Élise Jourdan peut-il mettre un terme au voyage atemporel de Michel Delaloge, auteur à succès ? Le coma de la chambre 99 pourra-t-il en sortir ? Au cœur des “ Trois Petites Gorges” du célèbre Yangzi Jiang, en Chine, Tianshi, une gamine de dix ans, sensible au monde des esprits, sera-t-elle le lien immatériel liant une planche de Ouija trop bavarde, l'écrivain, la reporter, Bo, une vieille femme chinoise, et la savoureuse Lei : “Bourgeon de fleur ” ? … « Nous avons deux vies, nous suggère Confucius, la seconde commence quand on réalise qu'on n'en a qu'une. »

Les éditions Mael ? C'est un biais d'expression plus libre pour vous ?
P.B. : C'est la liberté ! Avec tout ce que cela représente, car la liberté est à ce prix !
Nous sommes distribués par Cyber Scribe France.
Je tiens ici à remercier toutes les enseignes qui nous font confiance et avec qui nous travaillons en parfaite intelligence.
À ce propos, je reste ouvert à toute proposition intelligente, sérieuse, constructive et ouverte sur l'avenir.

Bibliographie

  • Coma – Le fantôme d'Élise - Roman

  • Marensine et la Révolte des Métayers «Prix du Château "l'Argilus du Roi" SAINT-ESTEPHE» - Roman d'un voyage en terre landaise

  • Les Ombres du Triangle d’Or - Roman d’un voyage en terre indienne

  • Humeurs Vagabondes - Lettres du monde de Paul Blanqué

  • La sacrifiée de Yuan Shao "Prix du JURY SAINT-ESTEPHE " - Roman d’un voyage en terre chinoise

  • L’œil de Shiva - Roman d’un voyage entre deux mondes

  • Ôm, au cœur de l’Himalaya - Roman d’un voyage en terre tibétaine

  • Sur les pistes du Petit Tibet - Roman d’un voyage en terre tibétaine

L’anecdote improbable de Paul Blanqué

« La plus belle anecdote, mais profondément symbolique à mes yeux, c'est la rencontre à 3500 mètres d'altitude dans l'Himalaya avec une femme ladakhie : affairée à un petit foyer où sa bouilloire frissonnait d'eau chaude, elle souhaita nous faire partager son thé blanc. Ce thé est bien connu et son coût plutôt élevé. Mais elle n'avait rien. Rien sinon sa bouilloire, son feu, et de l'eau. Ainsi, en plein cœur de la “ Reine des Montagnes ”, au milieu de nulle part, nous partageâmes ce que cette femme offrait avec sincérité, humilité et grandeur d'âme : un bol d'eau chaude. »

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