La pastorale de Sauguis 2015 ou la Pierra Lhande pastorala. Après le succès de la représentation du 26 juillet, nouveau rendez-vous ce dimanche 2 août pour les Souletins et les autres, de passage à Sauguis et Trois-Villes.
Mais d'abord, une précision utile, car rares doivent être ceux d'entre vous à connaître Pierra Lhande.
Ce qu’il faut savoir…
Né en 1877 à Bayonne, il fut un personnage incontournable de l'entre-deux guerres, figure du catholicisme social et du Pays basque. Cet académicien et linguiste basque, auteur d'un dictionnaire basque-français, fut ce que l'on peut appeler le premier "prédicateur" à la radio en 1927. Intellectuel, orateur, enquêteur social et journaliste d'investigation, il fut aussi, en quelque sorte, un avant-Coluche, levant des fonds pour la "Mie de Pain", oeuvre sociale. Devenu jésuite, voyageur, il se rendit à Madagascar et en Inde d'où il rapporta un film sur l'hindouisme, "L'Inde sacrée".
Mais revenons à notre pastorale, théâtre à ciel ouvert, certainement héritée des théâtres médiévaux, constituant la forme la plus élaborée du théâtre populaire basque. L'association Zalgiruri elkartea (contraction des deux noms Zalgize et Iruri, Sauguis et Trois-Villes) avait déjà réalisé la pastorale en 2001 de "Etxahun Iruri" (Pierre Bordaçarre).
Quinze après, ils reviennent et c'est encore du grand spectacle qui se profile, avec pas moins de cent acteurs amateurs. Et des noms à mettre en avant illico, car un beau spectacle, c'est aussi une somme d'investissements personnels de qualité.
Par exemple, l'affiche a été commise par l'immense peintre Mattin Laurent Partarrieu. C'est Jean Etchart qui est compositeur avec Jean-Louis Aramburu, Erramun Garcia-Zabalegui à la création des costumes (avec tout un collectif de couturières), Petti Etchegoyen le chorégraphe, Annick Apphatia l'auteure de la Pastorale, et Georges Achigar, magicien du Bâton (le makila, si important ici), les enfants, artistes de la Pastorale, Marcel Queheille, le Diable Rouge, Beñat Larrory, Clément Aguer, et tous ceux engagés ici massivement, entre enthousiasme et dynamisme, conviction et envie, sans oublier l'âne Lola.
N'oublions pas de saluer aussi les nombreux mois de préparatifs et de travail.
Il reste encore des places pour ce grand moment, que vous pouvez réserver en cliquant ici... et vous pouvez même les payer en chèques vacances. Byzance ! Ou plutôt l'art de la pastorale à la souletine.
Un immense bravo, d'ores et déjà à ceux de Sauguis et de Trois-Villes.
https://youtu.be/SgNBGpKRslY
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