L’ambiance était très tendue la semaine dernière entre le nouveau ministre de l’Economie et le réseau des CCI réuni en assemblée extraordinaire à Paris. Emmanuel Macron n’a rien voulu savoir, et a confirmé que la prochaine loi des finances (présentée jeudi) inclurait une ponction de 500 millions d’euros sur les fonds de roulement des chambres consulaires.
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De plus, le patron de Bercy a précisé que les principales ressources des CCI (taxes sur les entreprises) seront diminuées de 37% sur trois ans, avec une baisse de 17% dès l’année prochaine.
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Ce qu’il faut savoir…
C’est donc le budget de fonctionnement des CCI qui va être sévèrement amputé avec, obligatoirement, des conséquences lourdes sur l’emploi.
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Ainsi, 300 emplois (sur 1.300) seraient menacés en Aquitaine et 200 (sur 700) en Poitou-Charentes.
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La situation sera très différente selon les Chambres de commerce en fonction de l’importance de la part de ces taxes dans leur budget : cela va de 20% (Bayonne) à 80% (Agen). Certaines vont donc être obligées de procéder à des restructurations sévères.
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Parallèlement, les autres activités des CCI (aéroports, ports, écoles d’enseignement supérieur, centres de formation des apprentis, incubateurs et pépinières d’entreprises…) risquent de souffrir de cette chute sévère de moyens. Le gel et l’étalement des investissements sera indispensable, entraînant un chamboulement des stratégies.
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Face à cette chute considérable de moyens, les CCI n’auront d’autre solution que d’accélérer des regroupements locaux (Bordeaux et Libourne ? Angoulême et Cognac ? Pau et Bayonne ?), voire même de constituer une grande région (Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin) calquée sur la réforme territoriale.
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La riposte des Chambres de commerce et d’industrie va s’organiser pour tenter de faire faire machine arrière au gouvernement. Mais, en même temps, elles doivent préparer leur avenir, si le scénario annoncé est mis en application. Ce qui est probable.
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