L'une des réflexions qui anime l'approche des fêtes de fin d'année, c'est inévitablement ce qui sera au menu des traditionnels repas de famille. Bien que le chapon reste en tête du classement des volailles consommées pour cette période de l'année, la poularde (jeune poule castrée n'ayant jamais pondu) est aujourd'hui deuxième. Une percée qui ne cesse de se poursuivre, comme en témoignent les chiffres de vente du produit sur le circuit Boucher-Charcutier-Traiteur (BCT) ; en hausse de 19% depuis 2019.
« Le succès de cette volaille festive s’explique en partie par la grande qualité du produit », explique la coopérative Maïsadour. Une qualité dût à la méthode d'élevage des poulardes, qui, dans les Landes, s'étend sur 120 jours. Car oui, la poularde n'est pas uniquement landaise, et encore moins française. Il existe des bassins de production à Bourg-en-Bresse, qui bénéficie d'une AOP, la poularde du Périgord bénéficie quant à elle d'une IGP, tout comme la poularde fermière de Loué, entre autres. À l'international, il existe la poularde de Bruxelles, la pularda del Berguedà (poularde catalane), et d'autres bassins comme en Autriche et en Suisse, par exemple.
Mais dans les Landes, ce sont deux labels qui viennent décorer les étiquettes de chaque poularde : un Label Rouge, et une IGP. « C'est un produit d'une grande qualité, symbole du savoir-faire du terroir, dont le cahier des charges Label Landes date de 1993, ce qui correspond à la reconnaissance des IGP en procédure simplifiée. Avec plus de 60 000 poulardes élevées chaque année, Fermiers du Sud-Ouest (un groupement d'éleveurs NDLR.) est l’un des leaders en France », précise Patrick Faget, directeur productions animales de Maïsadour. En effet, les Landes sont aujourd'hui le deuxième bassin de production de volailles Label Rouge en France.
Des méthodes traditionnelles
Pour arriver à un produit de qualité prisé des tables fin décembre, la poularde des Landes est nourrie à partir de céréales, de maïs, de soja, « et de gourmandises trouvées sur le parcours » comme de l'herbe, des insectes, etc. La fin de l’alimentation est ensuite assurée, sur les 20 derniers jours d'élevage, par des produits laitiers dont du lait écrémé afin de rendre la chair blanche et onctueuse. C'est donc un élevage bien loin de procédés industriels, et qui plus est en plein air, dans les campagnes et forêts landaises, et autour de Marensines, des cabanes démontables et mobiles, typiques des éleveurs landais, qui permettent aux volailles d'être à l'abri des intempéries et des prédateurs, et à la biodiversité de pouvoir se régénérer après le passage des élevages.
« Le respect du savoir-faire traditionnel et le bien-être des volailles donnent du sens à mon métier », explique Nadia Duprat, l'une des 25 adhérents éleveurs de poularde au sein de la coopérative Maïsadour. « Nous prônons un retour aux conditions et à l'alimentation naturelle. Cela nous permet de repérer tout comportement inhabituel et d'apporter des solutions. Ce temps passé avec les volailles garantit une alimentation optimale et un bien-être nécessaire. Ce sont des valeurs d'engagement qui, nous l'espérons, se retrouveront jusque dans votre assiette », nous confiait, déjà en 2021, la Ferme de Gruey, installée à Pissos.
« Je suis très fière d’apporter des produits de qualité et gourmands aux français, en cette période où le plaisir du goût est à l’honneur », conclut Nadia Duprat. Une fierté partagée par les éleveurs, par les restaurateurs, par les amateurs de poularde, et finalement, par tout un territoire...
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