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    Je dis ça je dis rien...

    Quelques bricoles...

    C'est décidé : dans une prochaine vie, je choisirai un homme bricoleur ! Parce que cette fois, tester le type aux deux mains gauches, ça va bien. Même pas un amateur, bricoleur du dimanche. Non, lui, aucun jour de la semaine ne lui va.

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    D'ailleurs, son adage c'est "si ça marche pas, téléphone à un pro ou jette-moi ça". Comment j'ai su que c'était mal engagé cette affaire ? Des détails, presque rien, qui mis bout à bout, ont vite constitué ma certitude…

    a) Le jour où il s'est blessé avec un pinceau

    Et a déboulé dans la cuisine en hurlant parce qu'il n'y avait aucune mise en garde sécuritaire sur le manche, et qu'il allait attaquer Leroy Merlin.

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    b) Le jour (le même) où j'ai découvert qu'il pensait qu'on disait Le Roi Merlin

    Jusque-là, il était persuadé qu'il s'agissait d'un roi, doublé d'un magicien, et que c'était pour cela qu'il savait tout réparer. Il est tombé de haut. Moi aussi.

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    c) Le jour où je l'ai chopé au téléphone, en train de demander un devis à un artisan pour changer l'ampoule de la cuisine...

    Surtout quand il a été super étonné d'apprendre qu'il n'était pas nécessaire d'appeler EDF pour couper le courant dans l'appartement. C'est là que j'ai compris que, lui, n'avait pas la lumière à tous les étages...

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    d) Quand j'ai dit que j'irais bien faire un tour chez Castorama, et qu'il s'est énervé en braillant qu'il était hors de question d'avoir un castor dans un si petit appartement, que c'était trop de boulot... Euh, chéri, non chez Castorama, ils ne vendent pas des castors...

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    e) Quand il a exhibé fièrement sa fiche bristol "Visser/Dévisser" avec dessus un dessin en rouge vif pour indiquer le sens des aiguilles d'une montre pour visser, le contraire pour dévisser. Et l'annotation en bas avec une tête de mort dessinée à côté : "Si ça tourne dans le vide, c'est pas bon".

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    f) La première fois où je suis entrée dans sa chambre et que je me suis aperçue qu'il allumait la lumière en mettant en contact les fils dénudés.

    Devant mon air hagard, il s'est empressé de me rassurer : "promis-juré, ce week-end, je mets du chatterton autour, t'as raison poussin, faut pas déconner avec la sécurité !"

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    g) Quand il était super content après avoir monté le meuble Ikéa, qui ressemblait à la tour de Pise.

    "Rhooo, les nazes, il me reste plein de vis, comment je les ai entubés, zou du matos gratos, je vais me constituer un super stock à petit prix". Oui, mais pour quoi faire ?

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    h) Le jour où il m'a accompagnée au magasin de bricolage et a parlé au vendeur :

    "En fait, il me faudrait un truc pour fixer les bidules qui traversent le grand machin où il y a de l'eau. Mais pas tout le temps. Je crois que c'est des petits bitoniaux en caoutchouc. Ou en plâtre. Ou... Enfin chai pas. Vous voulez pas passer chez moi le faire ? S'il vous plaît. Je vous paierai.... S'il vous plaît... Je vous en supplie." Et qu'il a fini à genoux devant le vendeur, dans le magasin, accroché à ses godasses. Pitoyable.

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    i) Le jour (le même) où il s'est énervé méchamment contre le vendeur du rayon luminaire qui avait osé demander si l'ampoule, il la voulait à vis ou à culot.

    "Hey, compte pas m'embrouiller, je vais t'en foutre moi des vis et des culots là où tu penses, tu me donnes cette saloperie d'ampoule normale pour un appartement normal, et t'arrête de m'arnaquer, capito ?"

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    Voilà, vous comprenez mieux mon calvaire, désormais. Et promis, je vais me le rentrer dans la tête à coups de marteau et de tournevis s'il le faut, mais dans ma prochaine vie, ce sera un super bricolo ou sinon, non à la bricole !

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    Enfin bon, je dis ça, je dis rien...

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    Gracianne Hastoy

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