Cette phase régulière qui vient de s’achever a montré à quel point le niveau de toutes les équipes s’est élevé : il n’y a plus guère de « petites » équipes et la révélation Perpignan est là pour en témoigner. La saison prochaine, on peut imaginer que la seule équipe qui pourrait se faire décrocher est celle de Vannes, sauf si elle arrive à renforcer intelligemment ses troupes, la foi bretonne faisant le reste.
Si les grosses écuries n’ont pas réussi à prendre de la marge au fil des matches, c’est aussi en raison des conséquences de la Coupe du monde qui ont pesé sur les principaux fournisseurs d’internationaux, et notamment avec la déception et le contre-coup encaissés par des joueurs majeurs (à l’image de Grégory Alldritt). Il risque d’en être autrement la saison prochaine.
Toutes les équipes vont se renforcer encore pour être plus régulières dans la performance, et rester solides dans les fenêtres internationales. Pau et Bayonne le savent parfaitement.
La Section Paloise peut être satisfaite d’une saison où elle a longtemps été dans le top 6, avant de rétrograder ces dernières semaines. La victoire contre Perpignan (36-24) n’a pas été suffisante pour rester dans le top 8, d’où la déception de voir échapper son billet pour la Champions Cup. Ce match a été à l’image d’une saison alternant le bon et le plus aléatoire. Pau a d’abord submergé Perpignan en creusant un gouffre (21-0) avant de se faire peur sous la furia catalane. Le match aurait très bien pu basculer en faveur des visiteurs qui ont commis beaucoup trop de fautes pour l’emporter. Saluons, le dernier essai, tel un ailier, de Sam Whitelock à la sirène : un plongeon qui vient mettre un terme à la carrière de ce légendaire All-Black, double champion du monde et recordman des sélections sour le maillot à la fougère. Respect !
L’Aviron Bayonnais, après un retour tonitruant dans l’élite où il a frôlé la qualification pour les phases finales, a souffert. Toujours magique à domicile, avec un public hors normes, il s’est fragilisé en ne réussissant jamais à l’emporter loin de chez lui. Si bien que, quand l’incroyable invincibilité à domicile a pris fin, les Basques ont plongé dans les profondeurs du classement. Les digues de Jean-Dauger ont craqué une première fois contre Bordeaux, puis une deuxième fois lors de cette dernière journée (17-28). Alors qu’ils semblaient avoir les choses en main à la pause (17-6), malgré les orages, ils ont craqué au retour des vestiaires. On a senti une usure de ce groupe qui a tant donné toute la saison et qui mérite de solides vacances pour se regénérer et repartir pour de nouvelles aventures.
On regardera de près les évolutions dans les groupes palois et bayonnais, avec pour chacun d’eux l’objectif d’être en mesure de disputer leurs premières phases finales en juin 2025. La concurrence s’annonce féroce.
26e et dernière journée
Bayonne-Castres (17-28), Pau-Perpignan (36-24), Bordeaux-Oyonnax (40-7), Clermont-Montpellier (52-15), La Rochelle-Racing (24-19), Lyon-Toulouse (40-28), Stade Français-Toulon (23-20).
Classement final
Qualifiés directement en demi-finale : Toulouse (76), Stade Français (75)
Qualifiés en barrages : Bordeaux (69), Toulon (69), La Rochelle (66), Racing (62)
Milieu de tableau : Castres (62), Clermont (61), Pau (60), Perpignan (58), Lyon (55), Bayonne (52)
Barrage de relégation : Montpellier (44)
Relégué en Pro D2 : Oyonnax (34)
Barrages
Samedi 15 juin (21h) : Toulon-La Rochelle
Dimanche 16 juin (21h) : Bordeaux-Racing
Demi-finales à Bordeaux
Vendredi 21 juin (21h) : Toulouse contre Toulon ou La Rochelle
Samedi 22 juin (21h) : Stade Français contre Bordeaux ou le Racing
Finale
Samedi 29 juin (21h) à Marseille.
Accession au Top 14
Les Bretons de Vannes sont champions de France de Pro D2 et joueront en Top 14 la saison prochaine. C’est historique !
Ils ont battu Grenoble à Toulouse (16-9).
Barrage de relégation
Dimanche 16 juin (18h) : Grenoble-Montpellier
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