La passion de la cité balnéaire landaise pour la littérature n’est pas nouvelle. Elle remonte au XXe siècle et à l’installation de plusieurs auteurs. Le premier est peu connu du grand public. Justin Rosny (ou Rosny jeune) est un écrivain bruxellois. Il va bénéficier de la notoriété de son frère Joseph Henri (ou Rosny l’aîné) pour obtenir les grâces de l’académie Goncourt. De quoi lui offrir quelques privilèges, notamment, auprès des dames…
C’est pour cacher ses scandales amoureux que ce dernier part à Hossegor. Bien qu’il soit loin de l’agitation parisienne, il ne renonce pas à ses amis de plumes. Ainsi, on verra au bord du lac le romancier Charles Derennes, le poète Maurice Martin, ou encore le romancier Paul Margueritte.
Cette 25e édition veut mettre en valeur les cinq sens : l’audition, la vue, l’odorat, le toucher et le goût. Selon le commissaire du salon, Patrice Biancone : « Hossegor, depuis toujours, est un lieu qui ramène à l’évidence de la nature et à son importance. »
Le salon ne se limitera pas au Sporting-Casino puisque des lectures seront organisées en extérieur, au kiosque du parc Rosny, avec l’Atelier d’Armando.
Une belle variété de prix...
Autour de son thème fédérateur permettant de se distinguer des autres événements, ce salon récompense les livres biographiques avec un prix spécifique. Cette année, Élisabeth de Feydeau est lauréate avec son livre « Elsa Schiaparelli, l’extravagante » qui raconte la vie de la créatrice de mode italienne.
Depuis 1999, plusieurs récompenses se sont ajoutées, comme le Prix de la nouvelle valorisant un texte signé par un écrivain, amateur ou professionnel, qui suscite l’envie d’écrire. Priscille Mathias est la lauréate de cette année avec « Angelo ».
En 2015, une nouvelle catégorie s’est ajoutée : le Prix lycéen de la BD historique. Avec l’objectif de faire participer la jeunesse, un jury de jeunes lecteurs passionnés, issus de plusieurs établissements landais, discutent de la meilleure bande dessinée traitant d’un sujet d’histoire ou d’une biographie. Cette année, Borris et Frédéric Kinder voient leur œuvre nominée : « Albert Londres doit disparaître ». Cet ouvrage raconte la terrible mort du grand journaliste et reporter du début du XXe siècle, et traite évidemment de son dernier reportage en Chine…
Un lieu d’échange entre générations
Le salon du livre de Soorts-Hossegor n’est pas qu’une simple remise de prix. Il permet aussi à plusieurs générations de se rencontrer et d’échanger autour de leur hobby favori. Plusieurs séances de dédicaces sont prévues ainsi que des conférences. Le 7 juillet, en plus de la remise du Prix des lycéens de la BD historique, il est prévu une mise en lumière de 3 femmes écrivaines autour d’une table ronde. Parallèlement, les 8 et 9 juillet, des expériences sensorielles seront proposées à partir de plusieurs livres.
Des entretiens seront également réalisés tout au long du week-end. Ils seront menés par des journalistes, historiens, libraires et auteurs. Enfin, sachez que deux animations seront organisées : un atelier manga animé par Steven Lejeune, le vendredi 7 juillet de 14 h à 16 h, et une lecture de textes (évoquée plus haut) de deux écrivains : Paul Margueritte et Rosny Jeune.
Matthieu Leperlier
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