Le confinement a encore une fois frappé ! C'est en effet à l'occasion de la crise sanitaire que Maïder Etcheverry, alors contrôleur de gestion, a décidé de recentrer sa vie sur l'humain et l'environnement. Elle a donc quitté Toulouse pour rejoindre le Pays basque, ce petit coin de nature verdoyante pour revenir à l'essentiel. Maïder nous raconte sa transition « écologique » vers la naturopathie
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Maïder Etcheverry - Je m'appelle Maïder Etcheverry, j'ai 44 ans et j'ai travaillé 20 ans durant comme contrôleur de gestion dans l'industrie aéronautique, majoritairement chez Airbus. Mon parcours m'a amenée à me remettre en question sur mes choix de vie et mes priorités. L'humain et l'environnement ! Puis je me suis orientée vers la naturopathie et la sensibilisation aux questions environnementales autour de l'alimentation durable.
La crise sanitaire a-t'elle été un déclencheur ?
M. E - Quand le Covid est arrivé, je me suis retrouvée en télétravail avec un téléphone greffé à l'oreille et des tableaux Excel, à faire des simulations toute la journée. Là je me suis dit que ça n'était plus possible ! Je me sentais déjà en dissonance cognitive depuis un moment.
Ces périodes de confinement m'ont montrées du doigt les « bullshit job » aux grosses rémunérations par rapport aux métiers essentiels de la société. Et la reprise du vivant dans les villes lorsque nous étions confinés... Pour moi, c'était vraiment un message d'espoir et je ne me voyais plus continuer à contribuer à cette industrie.
Mais...
M. E - J'espérais que la prise de conscience lors de la crise amènerait à une grande remise en question de l'industrie, ça n'a pas été le cas. Des entreprises comme Airbus, ont augmenté leur cadence de production, alors que les ressources sont limitées.
Même si aujourd'hui, la crise accélère le turnover des entreprises, nombreux sont les gens qui bifurquent et ça me parait être une bonne chose. J'ai préféré quitter Toulouse, la grande ville, et venir m'installer au Pays Basque proche de ma famille. La surconsommation qu'amène la grande ville ne me convenait plus, je voulais beaucoup plus de nature dans ma vie, des choses simples, revenir à l'essentiel.
Pourquoi Slow Naturo et quelle était votre motivation ?
M. E - Slow Naturo, c'est slow, lent, c'est aussi une danse lente, c'est pour tendre vers une Hygiène de vie respectueuse du vivant. Un ralentissement du rythme de vie, des besoins, des attentes, revenir à l'essentiel ! Car aujourd'hui en France, on mange trop, on mange mal en termes d'apport et de besoin du corps, on consomme trop de produits ultra transformés et avons de nombreuses addictions.
Je veux parler avec Slow, du besoin de décroître, autant dans l'assiette que dans nos vies. Le besoin de « toujours plus » n'est pas un signe de santé, de bien-être ou de bonheur. Sortir de la compétition, de la course à la performance, changer de regard !
La naturopathie est souvent décrite comme une véritable écologie de la santé en vue de la protection de la vie. Elle sensibilise la population au respect authentique de l'environnement menacé par toutes les formes de pollution, en profond respect avec la personne, son libre-arbitre, la famille et les structures institutionnelles tout en réprouvant pleinement les mouvements sectaires, les manipulations mentales et les prises de pouvoir.
Qu'est-ce qu'un naturopathe ?
M. E - Le naturopathe est un éducateur de santé, qui rappelle aux personnes comment le corps fonctionne et qui propose des recommandations naturelles. C'est de la prévention ou de la gestion du risque. Il s'agit de faire un bilan individualisé, d'expliquer le pourquoi et d'amener une bonne dose de compréhension pour que la personne puisse gagner en autonomie dans son quotidien.
J'accompagne les clients avec pour objectif de se réapproprier la compréhension de leur corps, de gagner en autonomie et se positionner en faveur d'un monde plus respectueux de la Nature et de notre propre nature. Un bilan personnalisé et un programme d'hygiène de vie sont proposés dans les rendez-vous.
Le naturopathe travaille en synergie avec la médecine allopathique. L'objectif est d'être ensemble pour accompagner une personne vers le bien-être général et durable. C'est une approche complémentaire.
COUP DE POUCE
Outre la visibilité que l'article va générer, de quel type de coup de pouce auriez-vous besoin pour avancer mieux ou plus rapidement ?
M. E - J'ai besoin d'un coup de pouce pour la recherche d'un éditeur afin de donner de la visibilité à mon livre. Je souhaiterais que l'on parle de la naturopathie et du pouvoir de l'assiette vis-à-vis des enjeux économiques, santé, sociaux et environnementaux. Que l'on consulte régulièrement mon blog car je rédige mensuellement un article sur le blog de slownaturo.fr afin de sensibiliser à la prévention santé et environnementale.
Mon rêve serait de sensibiliser sur le territoire tous les acteurs de la restauration collective, d'entreprise et autre accompagnement vers la transition afin de mettre en place des propositions ou menus plus durables et respectueux du vivant. Et de voir cette prévention préventive rentrer dans l'enseignement afin de donner des clefs aux jeunes générations pour leur avenir.
Dans quel cas doit-on faire appel à vous ?
M. E - En prévention, pour tous. La naturopathie est donc une action préventive qui agit en amont de la maladie. Elle est tout à fait différente du dépistage.
En accompagnement, la naturopathie peut accompagner une personne qui a des problèmes fonctionnels ou chroniques ou une maladie déclarée, dégénérative ou pas, et qui a un traitement médical. Elle aura pour but de mieux supporter ses traitements et accroître sa vitalité.
En sensibilisation, Slow Naturo a pour ADN de permettre à chacun de comprendre les choix et les enjeux d'une consommation éclairée. L'objectif est de favoriser une prise de conscience vers la prévention santé, le bien-être, la transition écologique et sociétale. La naturopathie peut s'adresser aux entreprises, collectivité ou encore aux particuliers en abordant les domaines de l'alimentation durable, la consommation responsable, la gestion du stress...
Vous êtes donc aussi sensible aux problèmes liés à l'environnement ?
M. E - Je m'intéresse à l'environnement depuis une quinzaine d'années et c'est l'élément déclencheur de mon départ d'Airbus. J'ai d'ailleurs écrit un livre « Soin du vivant » qui est un guide de l'hygiène de vie et son impact sur le vivant. Son objectif étant de vulgariser afin de sensibiliser au plus grand nombre, l'impact de nos choix de vie et de consommation.
Je pense y contribuer modestement aujourd'hui en sensibilisant et accompagnant cette prise de conscience. En participant bénévolement dans des associations à impact comme HBN, GaiaConnect ou les Fresqueurs, je passe à l'action.
HBN (Humans By Nature) remet l'homme au cœur de la nature et la nature dans le cœur des hommes. L'association accompagne des porteurs de projets, sur des projets de création d'entreprise ayant un impact environnemental et propose un catalogue des services. GaiaConnect permet de rencontrer les experts de la transition environnementale et sociale qui vont aider à faire avancer votre projet. Quant à l'équipe des Fresqueurs ce sont des ateliers de sensibilisation coopératifs, dans lesquels je suis facilitatrice de la Fresque du climat. Pas moins de 80 fresques existent, comme le numérique, la biodiversité, des nouveaux récits, agri'alim, RSE...
Des projets à court terme ?
M. E - Un atelier Slow Food d'une journée, en partenariat avec Slow Toki à Bidache est prévu le mercredi 13 mars 2024. Je proposerai aussi une cure détox de 4 jours du 8 au 11 avril. Pour plus d’informations ainsi que le programme détaillé, connectez-vous sur mon site.
« Chers hommes et femmes, dirigeants, salariés ! Vous souhaitez trouver un équilibre dans votre hygiène de vie, mettre en place des habitudes saines, réfléchir à votre rapport au vivant... Je suis impatiente de pouvoir travailler avec vous ! »
AUTRE COUP DE POUCE
Afin de toucher le plus de monde possible et faire connaître Slow Naturo auprès du grand public, Maïder mérite des coups de pouce de notre part. Comment ?
N’hésitez pas à relayer cet article auprès de vos contacts et via vos réseaux sociaux, afin d'également toucher d'éventuelles maisons d'édition susceptibles de diffuser à plus grande échelle son livre « Soin du vivant ».
Sébastien Soumagnas
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