La spiruline, microalgue du genre des cyanobactéries, doit son nom à sa forme spiralée. Elle est largement utilisée comme complément alimentaire, mais aussi dans le domaine des cosmétiques, dans l’industrie et même dans le secteur spatial.
C’est sur ce marché des plus porteurs que deux créateurs de Fleur de Vie ont décidé de passer à l’attaque. Le 26 mai dernier, ils ont annoncé la création de leur « première unité de production de microalgues en photobioréacteurs » verticaux, mode de production alternatif à la culture classique en bassin.
Les travaux, qui ont commencé en début d’année, s’achèveront pour l’automne du côté de Burosse-Mendousse, au nord de Pau.
Ce nouveau site s’ajoutera au centre R&D de Fleur de Vie, à Miossens, où a été « mis au point un process innovant permettant de produire de la spiruline de très grande qualité », la « spiruline safe », avec des garanties de sécurité alimentaire et de traçabilité.
Des calories récupérées…
Autre grande particularité de ce beau projet autour de la microalgue à succès : « Cet investissement de 5 millions d’euros valorisera les calories de l’eau chaude géothermique des installations voisines appartenant au groupe Vermilion ». Le groupe pétrolier canadien continue donc de mettre à disposition ses calories dans le cadre d’intéressants partenariats, comme il l’a déjà fait pour le chauffage des serres de Tom d’Aqui du côté de Parentis, ou encore pour chauffer les logements d’un écoquartier à La Teste-de-Buch.
Avec cette nouvelle unité de production, la startup créée en 2018 « produira à terme 50 tonnes/an de spiruline et deviendra leader européen », alors que « les marchés français et européen dépendent largement aujourd’hui des importations en provenance d’Asie », explique Fleur de Vie, qui remercie au passage les partenaires qui soutiennent la société dans son projet, à savoir Labeliance Business Solutions, la Région Nouvelle-Aquitaine, le fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, Bpifrance, le Département des Pyrénées-Atlantiques et la Communauté de communes des Luys en Béarn. Fleur de Vie emploie aujourd’hui une demi-douzaine de personnes.
La production de spiruline pour l’alimentation, liée à ses qualités nutritionnelles (l’algue est hautement protéinée et vitaminée), ne cesse de gagner du terrain. Sa culture a été promue sous l’impulsion du scientifique américain Ripley Fox, qui a installé dans l’Hérault un laboratoire dédié dans les années 70. L’idée était alors de produire un aliment à vocation humanitaire.
Depuis 2009, il existe même une fédération des spiruliniers de France, qui réunit plus de 160 producteurs et porteurs de projets. Et bonne nouvelle : le premier d’entre eux sera peut-être bientôt béarnais…
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