Florent y apprend le dressage d’animaux sauvages. Kelig Barrault-Amour y améliore ses connaissances acquises lors de voyages. Ensemble, ils s’envolent vers l’Afrique et l’Amérique du Sud, pour intervenir au chevet d’animaux perdus ou maltraités dans des centres de réhabilitation.
De retour en France, en 2019, Florent, passionné par les chiens depuis son plus jeune âge, et Kelig, férue d’oiseaux, décident de se lancer dans leur propre aventure, et passent un Brevet Professionnel d’Éducateur Canin au Lycée Agricole de Saint-Gervais d’Auvergne.
« Au moment de nous installer, nous cherchions une région ensoleillée pour nos perroquets. Quand nous avons découvert cette ferme et ses trois hectares tout près d’Aignan, elle nous est apparue comme une évidence. D’autant que l’accueil ici a été particulièrement chaleureux » souligne Kelig.
Après quelques retards administratifs liés aux confinements successifs en 2020, le jeune couple savoure aujourd’hui le fruit de son travail, auprès des chats et perroquets qui apprécient pleinement la vie au grand air, dans de grandes volières.
« Nous avons un couple d’Amazone, un autre de Gris du Gabon et un mâle Ara Sévère, célibataire pour l’instant, pour lequel nous recherchons une femelle. Nous évoluons dans un cadre plutôt expérimental, car nous essayons de développer une nouvelle façon d’élever nos oiseaux. Tous l’ont été par leurs parents, sauf le Ara Sévère qui a été élevé par des humains et de ce fait est beaucoup moins sauvage. Nous voulons laisser les œufs aux parents pour éviter le phénomène d’imprégnation – l’animal juvénile intègre l’image parentale de celui qui l’élève – qui a des conséquences néfastes pour un animal sauvage » poursuit Kelig. Effectivement, alors que les volières des deux couples s’agitent à grands cris à l’approche d’un humain, l’Ara vient chercher quelques cajoleries sans trop de craintes.
Un peu plus loin sur leur propriété, c’est une autre espèce tout aussi surprenante qui découvre la vie à pleines dents… et à pleines griffes. De jeunes chats Bengal s’amusent comme des fous dans une immense salle de jeux ouverte sur l’extérieur, mais soigneusement grillagée – instinct prédateur oblige -, qui leur est réservée, avant de regagner par un escalier intérieur l’une des six loges aménagées avec soin pour leur repos. Dans la quiétude de la véranda, des chatons soigneusement recroquevillés entre eux dorment paisiblement, en attendant d’être titillés par une petite faim.
La particularité du chat Bengal , originaire des États-Unis, est son pelage remarquable, similaire à celui d’un léopard, car il est issu du croisement entre un chat domestique et un chat-léopard du Bengale.
« C’est une race exceptionnelle, très musclée, qui possède une puissance de saut incroyable. C’est comme avoir un petit léopard à la maison, mais ultra-proche de l’humain. Il est très dépendant, très joueur, et demande beaucoup d’interactions. Il a énormément de caractère ; il donne beaucoup, et demande beaucoup. C’est un chat pour passionnés… » explique Florent avec un enthousiasme révélateur de sa propre passion pour les animaux.
« Nous ajoutons notre “patte” d’éleveurs lors de la sociabilisation, en montrant aux chats ce qu’ils vont devoir affronter dans la vie, nous les habituons aux bruits, aux différentes situations, pour qu’ils fassent preuve de stabilité en société. Pas question qu’ils aillent se cacher sous un meuble à la moindre visite ! » sourit Kelig.
En parallèle à ses élevages singuliers, le jeune couple met à profit toutes les connaissances acquises lors de son parcours en compagnie des animaux, et propose des séances d’éducation ou de rééducation pour aider les propriétaires, parfois dépassés par le comportement complexe de leur chien, ainsi que des initiations aux sports canins : agility, cani-rando ou cani-VTT, natation, tours de cinéma, dog dancing...
Toujours dans le respect de l’animal, ils renforcent la confiance unique qui le lie à son maître, afin d’apaiser le stress généré par certaines situations, que ce soit chez le chien…ou l’humain.
Informations sur le site internet de Symmiose dans le Gers
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