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TOURISMEStabilité en trompe-l’œil dans les Pyrénées-Atlantiques

Si les touristes sont bel et bien là, la consommation elle, peine à décoller, préoccupant les professionnels du 64.
TOURISME - Stabilité en trompe-l’œil dans les Pyrénées-Atlantiques
Avec une fréquentation stable (+1%) par rapport à juillet 2024, le département a accueilli environ 2,6 millions de visiteurs durant ce mois de juillet.

Une stabilité globale qui masque des disparités territoriales et une consommation touristique en retrait. Si la météo favorable a soutenu la fréquentation en début de mois, une baisse du panier moyen continue de préoccuper les professionnels : près d’un sur deux observe une baisse des dépenses par visiteur.

En Béarn, la fréquentation affiche un léger recul (-2%) mais les nuitées touristiques progressent de 3%, notamment grâce aux séjours de plus d’une semaine. Les touristes venus de Haute-Garonne, d’Espagne et des Pays de la Loire dynamisent la saison, tandis que d’autres marchés comme le Grand Est ou les Pays-Bas se replient.

Deux territoires tirent leur épingle du jeu : le Pays de Nay (+14%), porté par deux passages du Tour de France, et le Béarn des Gaves (+32%), moins touché par la chaleur, qui a attiré excursionnistes et touristes en quête de fraîcheur.

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Mathieu Prat DR

Côté Pays basque, la fréquentation reste globalement stable (-1%), mais les séjours très courts reculent, tout comme les nuitées (-4%). Une baisse marquée notamment sur la seconde quinzaine de juillet, avec une désaffection des clientèles françaises et étrangères traditionnellement aisées. 

La réduction de la capacité d’accueil sur la zone tendue joue ici un double rôle : elle limite l’offre, mais permet une meilleure occupation des meublés touristiques (57%, contre 52% en 2024).

Trois zones affichent des signes de fatigue : le rétro-littoral (-5%), la vallée de Saint-Jean-Pied-de-Port (-6%) et la Soule (-5%), cette dernière pâtissant notamment d’une forte baisse des séjours longs. Seule la campagne basque se maintient, alors que l’arrière-pays souffre d’un net recul des clientèles venues du nord de la France et du Bénélux.

À l’aube du mois d’août, les signaux sont mitigés. Les réservations sont en baisse générale, notamment au Pays basque (-9%) où la zone tendue reste sous pression. 

En Béarn, la campagne et la montagne résistent mieux, portées par les activités de pleine nature. Reste à savoir si les touristes du mois d’août, traditionnellement plus dépensiers, viendront inverser la tendance.

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