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L'Université et la French Tech Pau Béarn s’associent pour « créer des étincelles »

Dans le cadre du plan France 2030 pour la revitalisation économique de la France, les deux entités vont dynamiser l’innovation locale.
Vincent Escudé, président de la French Tech Pau Béarn, et Laurent Bordes, président de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, lors de la signature de la convention de partenariat, à Pau le 9 janvier 2024.
Une plus grande porosité entre la recherche universitaire, la formation, les entreprises de la Deeptech (qui se basent sur des technologies scientifiques et techniques avancées, souvent issues de la recherche scientifique). Tel est l’objectif principal de ce nouveau partenariat entre l’Université de Pau et des pays de l’Adour (UPPA) et la French Tech Pau Béarn.

L’UPPA fait partie des trois lauréats de la région Nouvelle-Aquitaine (avec Bordeaux et La Rochelle) de l’appel à projets Pôles universitaires d’innovation (PUI), dans le cadre du plan d’investissement France 2030, grâce à son projet Sud-Aquitaine Innovation (SAI).

L’établissement d’études supérieures dirige ce programme aux côtés du CNRS, de l’Inrae, de l’Inria, d’Aquitaine Scien Transfert et de l’Adera, et regroupe autour de celui-ci regroupe plus de 50 partenaires locaux engagés dans la promotion de l’innovation. Le PUI bénéficie d’une subvention de 5,5 millions d’euros pour quatre ans et permettra le recrutement de 13 collaborateurs.

« Travailler avec les acteurs du territoire est essentiel, c’est une particularité de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour depuis sa naissance en 1975. Peu de gens le savent, mais notre université possède une filiale, ADERA, créée en même temps que l’établissement dans le but d’accompagner les laboratoires de recherche académiques à valoriser leurs compétences et savoir-faire auprès des entreprises. Il s’agissait alors du premier financeur de start-ups issues de la recherche universitaire », révèle Christophe Derail, vice-président partenariat et innovation de l’UPPA.

Les trois axes prioritaires de ce Pôle universitaire d’innovation sont : la promotion de l’innovation et des interactions entre l’université et les entreprises technopolitaines sur des thématiques R&D ; le développement de l’entrepreneuriat auprès des étudiants (environ une centaine d’entre eux ont le statut d’étudiant-entrepreneur à l’UPPA) et des chercheurs ; et enfin, l’accélération du transfert des résultats de la recherche académique au travers de la création d’entreprises innovantes portant des technologies de rupture.

Convaincues de la nécessité d’établir des interactions plus fortes pour développer l’innovation et former les talents de demain, l’université et la French Tech Pau Béarn s’associent aujourd’hui pour accompagner, fédérer et faire rayonner l’innovation béarnaise. Les deux entités vont ainsi pouvoir mettre en place des temps d’échanges entre les porteurs de projets, d’anciens entrepreneurs et les chefs d’entreprise du réseau afin d’accélérer les projets de transfert des résultats de la recherche académique, au travers notamment de la création de start-ups.

« La French Tech Pau Béarn est là pour construire, fédérer et animer l’écosystème autour de l’innovation en Béarn. Réaliser un partenariat avec comme toile de fond le PUI est important et logique pour notre communauté. Elle rassemble 120 adhérents, 90 membres et 40 partenaires. Les secteurs de la Deeptech et de la recherche sont indissociables. Ce nouveau partenariat promet des rencontres riches d’opportunités entre le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche et celui de l’écosystème start-up », note Vincent Escudé, le président de la French Tech.

Développer un réseau local autour de l’innovation

« Le partenariat, l’innovation et l’entrepreneuriat sont au cœur de la stratégie de l’UPPA, qui ambitionne de fédérer les forces vives de notre territoire. Ce partenariat avec la French Tech Pau Béarn tombe à point nommé et je suis convaincu qu’il sera une brique essentielle du PUI pour l’attractivité et le dynamisme économique du territoire », explique Laurent Bordes, président de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour.

Ces échanges pourront se tenir au sein du Start-up studio de l’UPPA, mis en place dans le cadre du PUI Sud-Aquitaine Innovation. Cet incubateur d’idées de start-ups, destiné aux chercheurs, mais aussi aux étudiants ou à des partenaires extérieurs, s’installera dans le bâtiment Marie Curie, au technopôle Hélioparc.

Il proposera un accompagnement personnalisé pour aider les porteurs de projet à passer de l’idée à une autoentreprise. Start-up Studio rassemblera l’EntrePau, l’incubateur étudiant qui accueille près d’une centaine d’étudiants-entrepreneurs. « Le but est de créer des étincelles, de lutter contre l’isolement des porteurs de projets et des entrepreneurs. La rencontre entre chercheurs, étudiants, néo, serial ou ex-entrepreneurs, fera naître des projets et donnera envie d’être entrepreneur », Vincent Escudé.

Des visites et rencontres des laboratoires de recherche de l’UPPA seront également organisées, et la French Tech Pau Béarn sera intégrée aux événements organisés par l’établissement d’études supérieures (hackathons doctorants, escape game pour la promotion de l’entrepreneuriat, salons étudiants/entreprises, job dating alternance, journées de l’innovation).

« Nous souhaitons que les recherches que nous menons dans nos différents laboratoires puissent être créées en valeur ajoutée pour le territoire. Pour cela, nous avons besoin d’être accompagnés par l’ensemble des acteurs du territoire », ajoute le président de l’UPPA.

De manière plus générale, ce nouveau partenariat a pour vocation à produire un effet miroir : si le Pays basque et les Landes n’ont pas les mêmes organisations que le Béarn (plus centralisé), l’établissement d’études supérieures envisage déjà de réaliser des partenariats similaires à celui avec la French Tech. En effet, plusieurs pôles technopolitains ont émergé, avec des secteurs d’activités spécifiques tels que Domolandes, à Saint-Geours-de-Maremne, centré plutôt sur le BTP et l’innovation.

« Le campus Montaury collabore déjà avec le technopôle Arkinova d’Anglet. Il y aura bien entendu des interactions entre les laboratoires de l’UPPA et les entreprises basées sur le même territoire, qu’elles soient basques, landaises, béarnaises ou bien bigourdanes », précise Laurent Bordes.

Noémie Besnard

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