Après la visite du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, dans les Landes et dans le Gers, la lutte contre ce virus H5N8 s’intensifie. Les préfets pourront donc ordonner les abattages, au vu de la localisation des foyers, dans les communes et exploitations concernées.
Lundi, on dénombrait 197 foyers d’influenza aviaire dont 170 foyers d’infection dans les Landes, 7 dans les Pyrénées-Atlantiques, 6 dans le Gers et 2 dans les Hautes-Pyrénées.
Face à ce virus extrêmement contagieux entre oiseaux cette année, les élevages de volailles doivent être dépeuplés rapidement dans un rayon de 5 km, et les mouvements interdits dans un rayon de 20 km.
Parallèlement, la biosécurité dans les élevages doit être garantie, et le gouvernement a annoncé qu’il avait prévu des aides à cet effet dans le Plan de relance.
Les capacités d’abattage ont été significativement augmentées avec la réquisition de 5 abattoirs situés sur les communes de Gibret (Landes), Montaut (Landes), Came (Pyrénées-Atlantiques), Maubourguet (Hautes-Pyrénées) et Castelnau d’Auzan (Gers).
Le ministre a réaffirmé que l’Etat compenserait les pertes subies par les éleveurs. Les procédures administratives pour l’indemnisation de la valeur marchande des animaux sont en place, permettant le versement d’acomptes pour les élevages touchées par les abattages.
Pour rappel, en 2017, la deuxième crise aviaire avait généré une perte de 12 millions de canards, parmi lesquels 4,5 ont été abattus dans les foyers de notre région. En tout, 2.000 éleveurs avaient été touchés dans le Sud-Ouest et la perte avait été évaluée à 350 millions d’euros.
Toute la filière (accouveurs, éleveurs, transformateurs…) est mobilisée pour éviter une telle catastrophe. Il faut savoir aussi qu’une fois l’épyzootie enrayée, il faut compter au minimum 4 mois entre le retour des canetons dans les élevages et l’arrivée des produits sur les étals : foie gras, confits, magrets…
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