Parmi les trois entités retenues en Nouvelle-Aquitaine, Atherbea est celle qui s'occupera du projet au Pays Basque. La démarche, unique en son genre dans le bassin de l'Adour, est basée sur le principe du « logement d'abord ».
Ainsi, ce programme prend la question de la réinsertion à l'envers, et offre un logement avant toute démarche, qu'elle soit administrative, judiciaire, professionnelle, etc. Une méthode qui se popularise de plus en plus, et qui, surtout, porte ses fruits.
Ce sont donc vingt logements, sous la forme de mobile-homes et de tiny-houses, qui seront mis à la disposition de sans-abri. Ces derniers auront donc l'opportunité de sortir de la situation d'urgence dans laquelle ils sont, et auront tout le temps nécessaire à leur réinsertion. Parce que oui, ce projet n'impose aucune limite de temps aux bénéficiaires. L'idée est de favoriser une réinsertion pérenne, et non précipitée.
Pour ce faire, les sans-abri seront également accompagnés et pris en charge sur de très nombreux domaines, comme ceux cités précédemment, auxquels on peut notamment rajouter les secteurs sanitaires, médicaux, etc.
L'enveloppe nécessaire à la bonne réalisation de ce projet a été estimée à près de 200.000 euros par an. Pour ne pas dépasser ce cap, Atherbea et Habitat Sud Atlantic (HSA), qui accompagnera la démarche en apportant son expertise et son ingénierie, cherchent des terrains publics que les collectivités accepteraient de mettre à disposition.
Les deux entités se sont d'ores-et-déjà montré intéressées par des localisations dans le BAB, dans le sud Pays Basque, ou du côté d'Ustaritz, Hasparren, etc.
C'est une idée qui apporte bien de la chaleur en cette période plutôt morose. Et elle est d'autant plus bienvenue, quand l'on connaît les chiffres liés aux sans-abri au Pays Basque.
Le Service Intégré d'Accueil et d'Orientation (SIAO) Pays Basque recense, chaque année, près de 2.000 demandes de logements adaptés. L'accueil de jour a reçu, quant à lui, près de 1.300 demandes, et a enregistré, en 2020, près de 25.000 passages en son sein. Enfin, on estime le nombre de sans-abri à près de 200 rien que sur le BAB.
L'hiver, la période sanitaire actuelle et le prochain confinement sont autant de données qui font du mal à ces personnes, dont la vie est bien plus rude que la nôtre. Avec une mortalité deux à cinq fois plus élevée et une espérance de vie inférieure de 15 ans par rapport à la moyenne, des démarches comme celle-ci sont primordiales.
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