La décision du duo Ledoux-Gufflet paraissait inéluctable, comme nous l’avions annoncé lundi (lire notre article – cliquez ici). Elle va donc permettre de débloquer la situation et de calmer le jeu dans le club et dans son environnement.
La sagesse l’a emporté. Ouf !
Les cartes sont désormais dans les mains du brillant entrepreneur de 43 ans, Louis-Vincent Gave, accompagné de Jean-Baptiste Aldigé. Il s’est engagé à apporter 3 millions d'euros cash pour répondre aux exigences de la Ligue nationale de rugby (LNR). Une somme conséquente qui vient s'ajouter à l’injection dans le BOPB de 1,5 million, il y a une peu plus d’un an.
Ces fonds vont permettre au BOPB de couvrir les déficits de la saison qui vient de s’achever, de compenser le retrait annoncé du partenaire majeur CapGemini, et surtout de remettre le club sur de bons rails avec toujours l’ambition de retrouver le plus rapidement possible l’élite du rugby français.
Louis-Vincent Gave a reçu ces derniers jours de très nombreux soutiens : de celui du maire de Biarritz à ceux de plusieurs figures emblématique de ce club 5 fois champion de France ; des soutiens de deux anciens présidents, Serge Blanco et Nicolas Brusque, à ceux du staff sportif actuel, Gonzalo Quesada et Jack Isaac.
Tout devrait désormais aller très vite du côté d’Aguiléra et le changement de main devrait être officialisé par une assemblée générale programmée en début de semaine prochaine. Suivra l’appel auprès de la LNR pour faire annuler la décision de rétrograder le club chez les amateurs, en Fédérale 1.
Une nouvelle gouvernance va se mettre en place très rapidement pour préparer activement la saison prochaine. Le BOPB, coaché par l’un des meilleurs entraîneurs du rugby français, Gonzalo Quesada, va pouvoir poursuivre sa progression vers les sommets.
Il a fait un premier pas la saison dernière en s’installant dans le Top 6 de la Pro D2 et en jouant les barrages. Pour 2018-2019, les nouveaux dirigeants devraient fixer la barre des objectifs sensiblement plus haut.
C’est le soulagement du côté d’Aguiléra, Tout le monde va pouvoir enfin sortir d’un psychodrame qui n’a que trop duré et se tourner vers l’avenir.
Louis-Vincent Gave et l’équipe qu’il va mettre en route dans les prochains jours, vont pouvoir ouvrir le chantier autour d’un projet qualifié de très solide par les personnes qui ont déjà pu en prendre connaissance.
Le communiqué du tandem Ledoux-Gufflet…
« Dans un esprit d’apaisement et de déblocage de la situation, et face à l’absence d’un sursaut pour que le club reprenne par lui-même son avenir en mains, Bruno Ledoux et Benjamin Gufflet annoncent être disposés à offrir à Louis-Vincent Gave les participations qu’ils détiennent au sein d’ATSI et que la famille Kampf leur avait vendues ».
« Ils portent à la connaissance du repreneur qu’ils seraient heureux que tout ou partie desdites parts revienne, à titre gracieux, aux cinq clubs de supporters, de manière équitable, afin de leur permettre, s’ils le souhaitent, d’être associés à l’avenir de leur club ».
« Pour notre part, nous nous retirons de tous nos mandats. Nous remercions tous les gens qui nous ont soutenus ainsi que Benoît Raynaud pour son travail et son implication de tous les jours, dans une période difficile ».
« Comme cela a été souhaité par le plus grand nombre, la décision et l’avenir du club appartiennent désormais à Louis-Vincent Gave et Jean-Baptiste Aldigé. Bonne chance à eux et nous souhaitons le meilleur pour le BO ».
Bruno Ledoux et Benjamin Gufflet, depuis 2015…
Les deux hommes sont entrés dans le capital du BOPB en août 2015, affichant une volonté de tirer le club vers le haut forts de leur expérience et de leur puissant réseau.
Bruno Ledoux, homme d’affaires, producteur de cinéma et collectionneur, est plutôt discret. Fils de Charles Ledoux, fondateur du groupe de métallurgie Metaleurop, il a fait fortune dans l'immobilier. Patron du groupe Colbert, il est à la tête d’un petit empire immobilier avec de nombreux actifs comme le Golf Club de Saint-Tropez, un joaillier rue de la Paix à Paris, les Tours Mercuriales à Bagnolet, les Tours Whirlpool à Suresnes ou l’immeuble du quotidien Libération, dont il est l’un des actionnaires de référence tout en présidant son conseil de surveillance.
La presse, il connaît, d’autant qu’il est également actionnaire et président du Nouvel Economiste, et son alliance avec l'un des hommes forts des tétécoms, Patrick Drahi, via la holding Altice Media, lui permet d’être également présent dans L’Express et la chaîne de télévision I24news.
Altice Médias est ainsi devenu le cinquième groupe de presse magazine en France. Il édite 20 magazines, 7 sites Internet, 7 Applis mobile, 11 Applis tablette et organise plus de 170 salons , événements et conférences par an.
Tout cela, c’est le volet parisien de Bruno Ledoux. Car, il en existe un autre, plus intime, qui le lie au Pays basque. Ainsi en 2014, il a acquis à Bidart le château d’Ilbarritz, construit par le baron Albert de l’Espée et laissé à l’abandon durant un demi siècle, en vue d’y créer un lieu ouvert au public, avec le concours du designer Ora-Ito. En mai 2015, Bruno Ledoux a racheté au Groupe Sud-Ouest, le magazine Surf Session.
Il y a plusieurs années, Bruno Ledoux s’était rapproché de Benjamin Gufflet, le président du groupe OSR, afin de rassembler les titres Surf Session, Surf Report et Beach Brother, ainsi que la régie publicitaire 24h00.com et Agate Météo. L'objectif étant de créer un groupe média leader dans les sports extrêmes et la météo spécialisée.
Depuis juin 2015, OSR Groupe a donc fusionné ses activités avec le groupe BLHM (Bruno Ledoux Holding Media) qui détient désormais plusieurs filiales (Océan Surf Report, Beachbrother, Surf Session, Sports Weather, Régie 24h00, Uniterre, Agate Météo, Le Nouvel Economiste) et participations (Altice Media Group, Smart Yachting Company).
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