Abonnez-vous
Publié le

Biarritz Olympique : une solution imminente ?

Le club historique du rugby français, menacé de relégation chez les amateurs, pourrait rebondir avec Louis-Vincent Gave, Serge Blanco et Nicolas Brusque…
RUGBY BOPB 4
Comme nous en avons déjà parlé, le BOPB (5 fois champion de France) doit absolument faire appel de la décision de relégation en Fédérale 1, prononcée par la Ligue nationale de rugby pour raisons financières. Une véritable course contre la montre est engagée.

En fait, pour combler le déficit de la saison 2017-2018 et assurer le budget 2018-2019 (avec notamment le retrait annoncé de CapGemini), il faut trouver 2,5 millions d’euros, avec toutes les garanties nécessaires pour convaincre le gendarme financier de la LNR. La notification de relégation a été reçue ce lundi et le club a fait appel. Reste à trouver une solution financière dans les prochains jours.

Ces dernières semaines, et encore plus ces derniers jours, deux camps sont en opposition frontale pour trouver les moyens de passer ce cap difficile et prendre les commandes du Biarritz Olympique Pays Basque durablement.

D’un côté, le trio qui dirige actuellement le club, composé de Bruno Ledoux, Benjamin Gufflet et Benoît Raynaud, détenant environ un quart du capital de la société, qui est désormais en désaccord profond avec ses anciens associés investisseurs.

Ils annoncent être en contact avec de gros partenaires qui pourraient apporter les financements nécessaires. Cependant, leurs arguments ont déjà été rejetés par la DNACG et la Ligue, et aucun nom de partenaire majeur n’a encore été communiqué.

En face, quelques « historiques » du club (dirigeants, entraîneurs, joueurs et supporters), rassemblés autour de Serge Blanco et Nicolas Brusque, veulent offrir une alternative solide, et se sont rapprochés de Louis-Vincent Gave (43 ans) et de Jean-Baptiste Aldigé. Ensemble, ils ne sont pas loin de détenir la moitié du capital. Louis-Vincent Gave a confirmé qu'il était prêt à apporter 3 millions d’euros cash à condition d'avoir les mains libres pour restructurer le BOPB.

La famille Gave, qui a de solides attaches dans la région, propose d’investir dans un plan développement ambitieux, et montre des intentions bien loin des caricatures publiées dans certains médias régionaux.

Louis-Vincent Gave a pris le relais de son père, Charles, à la tête de la société Gavekal, basée à Hong-Kong : une référence mondiale dans le monde de la finance.

Une réussite remarquable puisque Gavekal gère environ 3,5 milliards de dollars de fonds pour le compte d’investisseurs institutionnels et privés. La société apporte ses conseils à près d’un millier de grandes institutions internationales, et propose une analyse quotidienne des marchés très prisée à plus de 17.000 gérants de fonds dans le monde.

Voir les vidéos ci-dessous

Gavekal était déjà entrée de manière significative dans le capital de l’Union Bègles-Bordeaux, avec la perspective d’ouvrir le club vers l’Asie où les opportunités de développement du rugby sont exceptionnelles avec des dizaines de milliers d’enfants inscrits dans les clubs et quelques évènements majeurs comme le Hong Kong Sevens, sans oublier la Coupe du monde 2019 au Japon.

Gonzalo Quesada et Jack Isaac apportent leur soutien…

Ces jours-ci, les appels se multiplient en faveur du projet porté par Louis-Vincent Gave. Ainsi, le manager sportif Gonzalo Quesada a déclaré que, selon lui, la seule solution viable était aujourd’hui apportée par le jeune entrepreneur, avec un projet clair à moyen terme.

De son côté, l’entraîneur des lignes arrières du Biarritz Olympique, Jack Isaac a apporté un témoignage personnel important sur la personnalité de cet investisseur. Il a, en effet, côtoyé Louis-Vincent Gave, pendant deux ans, alors qu’il coachait le Vallee RFC à Hong-Kong. Jack Isaac parle d’un « homme exceptionnel, de confiance et d’une grande générosité».

Une prise de position qui pèse lourd…

De nombreuses personnalités emblématiques du BOPB et de son histoire viennent de signer un texte qui pourrait débloquer la situation en faveur du projet porté par Louis-Vincent Gave, Serge Blanco et Nicolas Brusque.

Il s’agit de : Dominique Aguerre, David Arrieta, Jean-Pierre Barberteguy, Philippe Bernat-Salles, Serge Betsen, Marcelo Bosch, Guillaume Boussès, Manucho Carizza, Manu Cassin, Augustin Creevy, Christian Coeurveillé, Beñat Daguerre, Julien Dupuy, Jean-Philippe Elhorga, Laurent Etchebarne, Philippe Feuillade, Maurice Fitzgerald, Martin Gaetan, Thibault Giroud, Jean-Baptiste Gobelet, Jean-Michel Gonzalez, Dominique Gueraçague, Benoît Guyot, Brian Hegarty, Shawn Hegarty, Jean-Marc Irigaray, Patrice Lagisquet, Hervé Manent, Federico Martin-Aramburu, Legi Matiu, Laurent Mazas, Manu Menieu, Olivier Nauroy, Pascal Ondarts, Soso Pueloto, Olivier Rieg, Olivier Roumat, Jérôme Thion, Ovidiu Tonita, Laurent Tranier, Jean-Philippe Versailles, Yvan Watremez.

« Nous, anciens joueurs et anciens membres du staff du Biarritz Olympique, constatons avec tristesse la situation dans laquelle se trouve actuellement notre club de coeur, le Biarritz Olympique Pays Basque. Club reconnu qui a rayonné en France comme en Europe, le Biarritz Olympique ne mérite pas une telle crise. Les titres de champion de France en 1935, 1939, 2002, 2005 et 2006, la finale de 1992, le Challenge Yves du Manoir 1989, la Coupe de France 2000, les finales de Coupe d’Europe de 2006 et 2010 ou encore la victoire en Challenge européen en 2012 ne sont pas des anecdotes mais bien des symboles et des preuves d’un passé glorieux marquant plusieurs générations.

« Notre expérience ainsi que notre attachement au club nous obligent à réagir face aux évènements actuels. Il est certain que si une solution n’est pas trouvée, cette crise entraînera une déchéance qui ternira le glorieux passé du club et compromettra son futur. Le public, les supporters de notre club en sont également l’âme, ils lui permettent de vivre, le représentent à domicile comme à l’extérieur et il est inconcevable pour nous de les décevoir en laissant le club dépérir.

« Malgré l’urgence de la situation, le club semble être dans une impasse. Les messages prétendument rassurants de la gouvernance avant le passage devant la DNACG nous amènent à penser que ces dirigeants ne semblent pas mesurer les véritables enjeux ni proposer de solutions consistantes, réelles et pérennes. Cette nouvelle équipe, à l’origine pleine d’ambition, semble inefficace face aux évènements actuels.

« Même si certains d’entre nous sont partenaires ou actionnaires, nous ne détenons hélas pas les solutions financières. Nous portons toutefois le crédit de notre investissement passé et la légitimité de notre coeur.

« Forts de ces arguments, nous exhortons aujourd’hui toutes les personnes susceptibles d’assurer l’avenir du club à prendre leurs responsabilités. Que ce soit en cédant ou en prenant le pouvoir, nous attendons de la part des acteurs de ce psychodrame des actes à la hauteur du Biarritz Olympique, de son passé et des générations de joueurs, dirigeants et supporters qui l’ont illustré. Si vous respectez ces conditions, nous prenons l’engagement d’un soutien indéfectible ».

On peut donc penser qu’une solution sera trouvée très rapidement entre Bruno Ledoux et Louis-Vincent Gave.

Il ne reste que quelques jours pour permettre au BOPB de rester en Pro D2 afin de poursuivre son ambition qui reste de retrouver au plus vite le Top 14.

https://youtu.be/FuTHKkdCG_U

 

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi