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BIARRITZ OLYMPIQUEFin de partie !

Après 5 ans et 9 mois, Louis-Vincent Gave a décidé de jeter l’éponge et confirme être prêt à céder le club 5 fois champion de France, dès maintenant, pour 1 euro symbolique.
BIARRITZ OLYMPIQUE – Fin de partie !
Le BOPB va-t-il trouver de nouveaux mécènes pour éviter une liquidation ? Les semaines qui viennent vont être décisives alors que les Rouge & Blanc peinent en fond de classement de Pro D2, malgré un effectif solide.

L’entrepreneur international, à la tête de Gavekal, a sauvé le club en juin 2018, alors que la Ligue nationale de rugby avait décidé de rétrograder le Biarritz Olympique en Fédérale 1, pour raisons financières.
 
Après avoir injecté 1,5 million d’euros en urgence, Louis-Vincent Gave a investi en suivant 3 millions d’euros supplémentaires pour donner au club les moyens de nouvelles ambitions. Avec Jean-Baptiste Aldigé aux commandes, le BOPB a très vite repris des couleurs en Pro D2, avant de s’offrir une remontée en Top 14, en juin 2021, au terme d’un barrage de folie à Aguiléra contre l’Aviron Bayonnais. Un 113e derby basque incroyable qui s’est joué aux tirs aux buts.
 
Lire notre article - Barrages du haut et barrage du bas

Malgré une belle saison dans l’élite, saluée par tous les observateurs, et le retour d’un superbe public à Aguiléra, le BO n’a pas pu hélas éviter la relégation en Pro D2, en juin 2022.
 
Inutile d’épiloguer sur les relations particulièrement tendues entre le Club et la Ville qui ont rythmé toutes ces années. Mais une chose est sûre, il n’y a pas d’avenir possible dans le rugby professionnel sans une collaboration étroite entre ces deux partenaires naturels.
 
Dommage, car les intentions de Louis-Vincent Gave étaient très prometteuses pour le Biarritz Olympique, comme il l’avait confié à PresseLib’ en juin 2018. Même s’il n’a pas été épargné par la presse locale, à son arrivée à la tête du club.
 
Lire notre interview - Rencontre avec Louis-Vincent Gave

Aujourd’hui, aucun club de Top 14 ou de Pro D2 ne peut se pérenniser sans un stade moderne et des équipements de grande qualité, incontournables pour le sport de haut niveau, et indispensables pour générer des ressources complémentaires significatives, tout au long de l’année.
 
La solution du mécénat n’est plus jouable quand il faut un budget annuel supérieur à 10 millions d’euros pour exister en Pro D2, et qu’il en faut nettement plus du double pour avoir des ambitions en Top 14. Cette saison, c’est Brive et Grenoble qui ont les plus gros budgets en Pro D2 (respectivement 15 et 13 millions d’euros) quand Dax et Biarritz ferment la marche avec environ 5 millions d’euros.
 
A partir du moment où aucun accord n’a été trouvé avec la Ville pour permettre aux propriétaires du BO de mettre en place un modèle économique solide, à travers des investissements importants sur le plateau d’Aguiléra, la messe était dite à Biarritz.
 
Face à cette impasse, les dirigeants du Biarritz Olympique ont alors étudié différentes possibilités de « délocalisation » dans d’autres villes qui ont fait grand bruit. Le dernier projet en date, à Saint-Sébastien, n’ayant pas abouti, la fin de la partie était malheureusement inévitable.
 
Il est clair que dans ces conditions, Louis-Vincent Gave ne pouvait plus continuer à déverser chaque année des millions, sans perspectives économiques raisonnables. Il aura donné beaucoup au club, mais à l'impossible nul n'est tenu.

Quand on repense à l’enthousiasme suscité par le retour en Top 14, à l’extraordinaire ambiance retrouvée à Aguiléra, lors de la saison 2021/2022, avec la présence de milliers de jeunes, on ne peut qu’avoir de profonds regrets. D’autant plus que tout semblait réuni pour redonner de la lumière durablement à ce club historique. Une page se tourne dans la douleur.
 
Reste à savoir qui voudra s’y coller. Un hyper mécène ? Des investisseurs de poids, mais avec quel modèle économique ? Sachant que de l’autre côté de l’agglomération, l’Aviron Bayonnais se taille la part du lion, avec le soutien inconditionnel de la Ville et de plusieurs entreprises leaders.
 
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