« De par mon métier, j'ai pu rencontrer beaucoup de jeunes qui allaient à contre-courant. Nous avions beau leur proposer des solutions, celles-ci ne fonctionnaient pas. J’ai ainsi fait le constat que c'était, le plus souvent, parce qu’ils n'étaient pas sur le bon chemin. », explique Hélène Perguilhem. « J'ai eu l'idée de me lancer dans cette démarche quand j'ai vu le bien que cela pouvait leur apporter. J'ai eu recours à une méthode similaire pour mes propres enfants, et je voulais qu'un maximum de jeunes puisse en profiter ».
Ainsi, son offre concerne aussi bien des élèves en troisième, où un premier choix vers l'enseignement supérieur se fait, que des étudiants sur une mauvaise voie. « Il arrive parfois que les études ne sont pas celles qui correspondent à la personne. La plupart des abandons sont liés à des erreurs d'orientation. Il existe de nombreuses passerelles qui permettent de se réorienter. Mon rôle est alors d'aider à redéfinir ce parcours ».
Pour ce faire, trois étapes font partie de l'accompagnement d'Hélène Perguilhem. Tout d'abord, un premier entretien est mené, durant lequel un échange est mis en place avec le jeune, qui passe ensuite des tests adaptés. « Je tiens vraiment à rencontrer les adolescents, pour mieux me rendre compte qui ils sont et de mieux mesurer leurs besoins. En les rencontrant en personne, des choses se passent. Je prends beaucoup de notes, et cela me permet d'en savoir davantage ».
Un deuxième rendez-vous est ensuite organisé. « Cette étape est très importante », reprend l'accompagnatrice. « J'étudie le profil du jeune concerné, et je lui propose des choix d'orientation. Il se peut que plusieurs voies lui soient proposées, auquel cas je l'épaule pour éliminer au fur et à mesure les options qui semblent les moins pertinentes ».
Enfin, troisième et dernière étape, Hélène Perguilhem propose un récapitulatif de la démarche effectuée, avec une présentation détaillée de la voie choisie. Ainsi, le jeune accompagné obtient toutes les informations nécessaires à son orientation : établissements concernés, concours à passer, éventuelles portes-ouvertes, etc.
« J'ai toujours eu envie de travailler avec les jeunes. J'aime le contact humain et la transmission qui se créée, aussi bien d'un côté que de l'autre », confie-t-elle. « Au départ de ma carrière, j’étais trop éloigné de l‘autre, et cela me manquait. J'ai besoin de cette dimension humaine, mais aussi d'aider et d’apporter mon soutien ».
Depuis qu'elle a lancé cette activité, Hélène Perguilhem a accompagné plusieurs centaines d'adolescents vers une meilleure voie. Malgré les annonces récentes du président de la République concernant un nouveau confinement, l'accompagnatrice maintien ses services. « Je me pose la question de savoir si je suis considérée comme un prolongement du travail fait dans les lycées ou non. Si oui, je pourrai continuer à exercer normalement, tout en respectant les mesures sanitaires imposées. Si non, je proposerai mes services en ligne. ».
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