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Coup de cœurVincent Escudé et Prof en Poche

Il a créé une application mobile qui permet aux élèves de tchater avec des professeurs et de les guider dans la compréhension d'une leçon ou d'un exercice…
PROF EN POCHE 10
« Plutôt bon élève, j’ai toujours aimé l’école, même si je n’y passais pas beaucoup de temps. Je crois que les élèves recherchent aujourd’hui la même chose : gagner du temps, passer moins de temps à faire les devoirs et à apprendre les leçons, en bref gagner en efficacité » se remémore Vincent Escudé.

L’un des fondateurs de Prof en Poche expose en quelques mots le Mal du siècle : vouloir tout faire vite et bien. « C’est pour répondre à cette mutation du marché et des besoins des élèves que nous avons créé la solution Prof en Poche. Les élèves ont directement accès à un accompagnement, donc c’est un gain de temps pour eux ». Cette application permet ainsi de guider les élèves dans la compréhension d'une leçon ou d'un exercice grâce à une réponse rapide et adaptée.

« J’ai créé Prof en Poche il y bientôt 4 ans avec mon frère Paul et Samuel Imbert. Avant ça, Paul et moi avions repris les rênes de l’entreprise familiale, Pieber, qui accueillait les élèves en centre pédagogique. Finalement, Prof en Poche est la transformation numérique de cette société » indique Vincent Escudé. « Samuel Imbert est le directeur technique, il s’occupe de tout ce qui est intelligence artificielle et applications. Je suis plutôt dans la relation client, le commercial et la relation avec la presse tandis que Paul s’occupe du marketing et du produit ».

Etablie à la Technopole Hélioparc à Pau, avenue du Président Pierre Angot, la startup paloise possède aussi des bureaux à la Station F, le plus grand incubateur de start-up d’Europe, situé à Paris. Elle a bénéficié des actions de Numa, un accélérateur de startup parisien. « Il nous a beaucoup apporté » assure Vincent Escudé.

Une demande des élèves…

« Un élève que nous suivions avec Pieber était issu d’une famille expatriée à Londres. Il nous disait qu’il ne trouvait pas de professeurs formés au programme de l’éducation nationale française pour avoir un soutien scolaire en dehors des heures de cours. Nous lui avons proposé, afin de palier à ce manque de temps, qu’il soit mis en relation avec un de nos professeurs en faisant des conférences par Skype et finalement, ses amis se sont greffés à nos échanges et nous ont demandé plus de cours » expose Vincent Escudé. « Il y avait donc une réelle demande de la part des élèves français expatriés ».

L’application Prof en Poche est une version plus récente et mobile de Planète Profs. « Nous avons créé Planète Profs, qui était une plateforme où on mettait en relation des professeurs et des élèves par visioconférence. Ces derniers nous ont ensuite demandé de faire une application pour les smartphones » explique le directeur commercial de la startup. « L'idée initiale était de pouvoir avoir constamment un professeur à portée de main, d'où le nom de Prof en Poche ».

« On a décidé d’utiliser les tchats avec échange de photos pour pouvoir garder cette dimension d’instantanéité dans l’assistance. Lorsqu’un élève est en difficulté, Prof en Poche peut l’aider à trouver seul la solution et à progresser sur cette notion. On veut être là au moment où il a besoin de nous, c’est notre vision du soutien scolaire du futur. Chez Prof en Poche, nous voulons libérer le potentiel scolaire de chaque élève » assure Vincent Escudé. De 17h à 21 heures en semaine et de 14h à 18 heures le week-end, Prof en Poche se positionne ainsi sur le créneau post-école.

Un élève qui a besoin d’aide sur un sujet a d’abord à faire à un robot qui lui propose des fiches de cours et d’exercices. Il est toujours pris en charge d’abord par une intelligence artificielle. « S’il n’a toujours pas compris, l’élève peut souscrire à différents forfaits que nous proposons, puis cliquer sur « Demander un prof », de la même façon que l’on demande un Uber par exemple, et à ce moment-là, il est mis en relation avec un de nos professeurs ».

Plus de 200 000 élèves, en France pour la grande majorité, utilisent aujourd’hui le robot de Prof en Poche comme soutien scolaire sur Facebook Messenger et nos applications. La startup paloise travaille en 2018 avec un réseau d’une cinquantaine de professeurs, formés aux méthodes de travail et à la pédagogie de Prof en Poche. « Un élève qui demande de l’aide sur un même sujet le lundi et le samedi n’aura pas affaire au même professeur. Pour qu’il ne soit pas perturbé, la trame explicative de réponse doit rester la même. Former nos professeurs est donc très important pour nous. Ils sont parfois à la retraite, beaucoup sont étudiants et futurs professeurs, certains d’entre eux sont en poste dans le privé et veulent compléter leurs revenus ».

Au départ utilisé par les étudiants français partis à l’étranger, Prof en Poche est accessible à tous les élèves, de 6eme au bac avec plusieurs offres : à 59 euros/mois, accès illimité avec un accompagnement de l’élève par les professeurs de Prof en Poche ou un abonnement à 9 euros/ mois pour une heure de tchat par semaine en maths. L’intelligence artificielle est quant à elle gratuite (application disponible sur Facebook Messenger, et sur les applis Android et iOS). En forte croissance depuis sa création, le chiffre d’affaires de la startup va dépasser 250 000 euros en 2018.

Les projets de Prof en Poche…

« On a pas mal de projets, on développe notamment une expertise en transformation numérique dans le secteur de l’éducation, on travaille avec des entreprises et des écoles sur leur E-réputation, leurs contenus numériques, leur présence sur les réseaux sociaux, leur web-marketing et on les aide à amorcer leur transformation numérique. Finalement, nous développons des solutions éducatives au sens large, basées sur l’intelligence artificielle ».

« Nous serons présents au Salon Educatec à Paris du 21 au 23 novembre » signale le responsable commercial. Il s’agit d’un salon sur l’éducation numérique. « Nous y serons présents autour d’ateliers primaires du CP au CM2 et d’éveil. C’est une catégorie que l’on est en train de développer » affirme le directeur commercial. « Depuis cette année, on a aussi de plus en plus d’élèves dans l’enseignement supérieur jusqu’au BAC+3, notamment en fac de maths ou d’éco-gestion, en BTS ou en IUT/DUT. On souhaiterait aussi développer davantage ce créneaux » conclut Vincent Escudé.

Informations sur le site internet – cliquez ici

 

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