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A Biarritz, Resak revalorise le plastique

L’association basque collecte, trie et transforme les déchets plastiques qui ne sont pas valorisés par les autres acteurs. Tout ça en prônant l'économie circulaire...
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80% des déchets plastiques ne sont pas recyclés en France, 2/3 des déchets finissent dans l'océan et 450 m3 d'eau sont pollués par un seul déchet plastique. Face à ce constat, Hélène Cousin, implantée depuis 25 ans au Pays basque, décide de se retrousser les manches.

Pendant 12 ans chez Quiksilver et trois ans chez Hugo Boss en tant que styliste, Hélène Cousin s'est battue pour l'utilisation du coton organique. Et, c'est l'accumulation des déchets sur les plages basques qui a été la goutte de trop pour cette amoureuse de la nature.

« J'ai été sensibilisée très tôt à la préservation de l'environnement, grâce à mes parents. J'ai voulu faire quelque chose à mon niveau et j'ai découvert Precious plastic, un réseau international de lutte contre les déchets plastiques », souligne Hélène Cousin.

Grâce à cette plateforme, elle rencontre Antoine, Pierre, Romain, Lisa et Florian qui souhaitent, tout comme elle, agir pour réduire les plastiques jetés. Pour eux, le plastique est une ressource, pas un déchet. « Il s'agit d'un matériau avec un énorme potentiel, puisqu'il dure dans le temps et peut être facilement transformé », souligne Hélène Cousin.

Collecter, trier et revaloriser le plastique…

En août 2019, ce petit collectif créé officiellement l'association Resak. Celle-ci construit un atelier Precious Plastic sur la côte basco-landaise, afin de chercher des solutions concrètes et locales à l'invasion du tout plastique, dans un local aux Serres de la Milady.

Son objectif ? Collecter, stocker, broyer et transformer les plastiques non valorisés par l’industrie conventionnelle du recyclage. « Le syndicat Bil ta Garbi est très performant, mais il reste environ 30% de plastiques qui ne sont pas revalorisés. Nous sommes en relation avec des associations de collectes ainsi que des entreprises pour récupérer cette matière première », souligne la co-fondatrice.

Pour accompagner son développement, l’association a trouvé un local plus vaste où installer sa micro-usine au Tube à Essai à Tarnos. « Nous allons déménager entre le 15 et le 30 avril dans un atelier, mais il s'agit d'une solution temporaire, car nous sommes trop éloignés du BAB », indique Hélène Cousin. Resak collabore avec une dizaine de structures, notamment Patxa'Ma, Konpon Txoko Repair Café, les Retournés et BAB la Recycle' Rit, pour faire naître un centre de recyclage toutes matières confondues.

En 2020, Resak a collecté, trié et recyclé 550 kilos de plastique. L’association vise cette année la transformation de 1 800 kilos en 2021 et 2 500 kilos pour 2022. Une centaine de récipients multi-usages ont été fabriqués pour les contreparties de la campagne de financement participatif afin financer la construction d'un broyeur, d'un injecteur et d'un four pour leur micro-usine.

« On transforme le plastique en paillettes, avant de transformer pour créer de nouveaux objets », note Hélène Cousin. Resak a également fabriqué des pièces de puzzle éducatif géant pour la Waterfamily, dans le cadre de leurs ateliers de sensibilisation à l’environnement, mais les possibilités sont infinies et le carnet de commandes ne cesse de grossir.

« Nous allons embaucher trois personnes pour nous aider d'ici la fin de l'année. À terme, nous souhaiterions créer une entreprise pour gérer tout ce qui est collecte et revalorisation et garder l'association pour continuer d'organiser des actions de sensibilisation », conclut Hélène Cousin.

En parlant d'action, Resak organise une après-midi de ramassage/sensibilisation et ateliers le dimanche 4 avril 2021 à 14h sur la plage de la Savanne (Santocha) à Capbreton !

Pour en savoir plus, cliquez ici

 

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