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Boardriders va céder son siège de Saint-Jean-de-Luz

Le groupe prépare la vente de son emblématique campus Quiksilver, mais doit y conserver son activité. Le but est de permettre de nouveaux investissements…
BOARDRIDERS QUIKSILVER 4
Cette cession vient s’ajouter à la réorganisation validée au printemps. C’est un article de notre confrère La Tribune qui a dévoilé ce projet.

On se souvient que ce beau bâtiment de 15.000 m2, avec sa vue sur l’océan et son parking flambant neuf de 400 places, avait été construit sur un terrain de 11 hectares et inauguré en 2010. Déjà une autre époque pour les marques textiles de la glisse, qui ont pour la plupart dû réduire la voilure depuis.

Après le rachat de Billabong et de ses marques RVCA et Element, le groupe Boardriders (Quiksilver, Roxy, DC Shoes), détenu par le fonds américain Oaktree, avait lancé les grandes manœuvres, avec un plan d’économies de près de 100 millions d’euros, lequel serait déjà en partie réalisé.

Ce plan tablait évidemment sur les synergies exploitables entre ses différentes marques, alors que le groupe dans son ensemble a enregistré un résultat négatif de 7 millions de dollars l’an dernier, et surtout alors qu’il cumulerait un endettement total de 450 millions de dollars (pour un chiffre d’affaires d’1,9 milliard de dollars).

La direction de Boardriders, désireuse de renégocier cet endettement et d’en abaisser le niveau, aurait donc lancé le processus de revente de son siège européen de Saint-Jean-de-Luz. Les équipes ne devraient pas pour autant quitter les bâtiments : le groupe demeurera locataire, mais y aura gagné de quoi se renflouer un peu en termes de trésorerie.

Des projets d’investissement à l’étude…

En Europe, on rappelle que la réorganisation s’est d’abord traduite par le plan de 136 licenciements (73 à Saint-Jean-de-Luz et 63 à Hossegor) validé en mai dernier et incluant différents dispositifs de reclassement, comme des aides à la création d’emplois sur la zone Pédebert d’Hossegor et alentour.

Depuis, et même si Boardriders n’a pas officiellement communiqué, d’autres arguments ont été avancés ici et là, en particulier au chapitre des nombreuses opportunités de reclassement au sein même du groupe, qui souhaite s’investir plus à fond dans le numérique, le e-commerce et le vêtement féminin. Un objectif qui pourrait passer par le lancement d’un « grand magasin 2.0 » du côté de Saint-Laurent-du-Var, dans les Alpes Maritimes.

Des investissements seraient donc tout de même envisagés dans l’optique de trouver de nouveaux relais de croissance. Par ailleurs, le résultat d’exploitation du groupe resterait positif sur le continent européen.

Le groupe Boardriders compte aujourd’hui 9.000 salariés et 630 boutiques dans 28 pays. Ses ventes seraient en repli sur les trois premiers trimestres de l’année 2019, mais il pourrait cependant repasser dans le vert dès la fin d’année, grâce aux économies déjà réalisées.

Plus d’informations sur le site internet – cliquez ici

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