En résumé, il préconise des réformes en profondeur de la SNCF, dont sa transformation en société anonyme à capitaux publics, la fin du statut de cheminot à l’embauche. Mais aussi, et surtout, et c’est cela qui nous intéresse, la fermeture des lignes les moins fréquentées.
En avançant un intérêt économique : 2 milliards d’euros sont consacrés à seulement 2% des voyageurs, qui ne connaissent pas le bonheur de vivre dans une métropole. Et en donnant mauvaise conscience à l’usager, puisque « chaque kilomètre parcouru par un voyageur coûte 1 euro à la collectivité. » D’où la conclusion : « Le maintien des lignes héritées d’une époque où le transport ferroviaire était l’unique moyen de déplacement doit être revu. » Ne circulez plus, y’a plus rien à voir !
Depuis, les mauvais Français qui abusent de la générosité de la collectivité se sentent honteux. Bon, d’accord, souvent ils ne possèdent pas de voiture et n’ont que ce seul moyen de transport pour se déplacer, mais on ne va pas entrer dans ces cas très particuliers. Telle par exemple la liaison Auch – Toulouse-Matabiau. Ou en Nouvelle-Aquitaine cette dizaine de lignes menacées, en particulier en Dordogne avec les Périgueux Agen, Périgueux – Brive, ou le Bordeaux – Le Verdon.
Comme Ponce Pilate, l’Etat va bien sûr refiler la patate chaude des petites lignes à la Région en lui demandant de régler le problème si elle veut les garder. En attendant, vous avez toujours la possibilité de passer votre permis de conduire. Ou de rester chez vous…
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