En fait, il s’agit de la dernière grande opération de régénération urbaine lancée par la ville. Et à Bilbao, on sait effectivement régénérer ; pour qui a connu la capitale de la Biscaye dans les années 70, la ville d’aujourd’hui semble totalement métamorphosée : nouvelles rues, nouvelles avenues, nouvelles places, nouveaux bâtiments futuristes et nouveaux quartiers, tel le Zorrotzaurre.
Et là, il y a de quoi faire, puisqu’il s’agit d’une friche industrielle, sur laquelle vivent encore quelque cinq cents personnes, d’un peu plus de 60 hectares (de 2 km de long sur 200 mètres de large) appartenant au gouvernement basque, à la mairie et au port de Bilbao.
Autant la réhabiliter, se sont dit les élus. Aussi dès 2004 un Master Plan a vu le jour, dessiné par la prestigieuse architecte anglo-iraquienne Zahah Hadid, qui comportait l’ouverture totale du canal de Deusto, englobant par là même la transformation de la péninsule de Zorrotzaurre en une île, garantie non inondable. Avec la promesse d’y implanter 5.500 logements (dont la moitié « sociaux », des bureaux et des espaces voués à l’art, en même temps que d’y constituer un « poumon vert » de quatre hectares de jardins, bienvenu dans une ville assez grise.
Et quitte à inventer, autant le faire à fond. C’est ainsi que dans ce que ses promoteurs dénomment fièrement le « Petit Manhattan » on ne trouvera pas de voitures, hormis celles des pompiers et des services d’urgence.
Une vue de l’esprit ? On disait la même chose lors du projet du Guggenheim sur Abandoibarra. Quoique la réalité est là : il va falloir décaisser 250 millions d’euros pour la rénovation et les infrastructures, plus le coût du tracé des voies, des quatre ponts, des bâtiments. Le résultat, quand il verra le jour sera sans doute époustouflant.
Prochaine étape, d’ici la fin de l’année, l’ouverture du canal, faisant de Zorrotzaurre une île, en attendant qu’il devienne un quartier flambant neuf, que l’on a hâte de découvrir.
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