Avion non-pressurisé de 10 places, le Kodiak a été imaginé aux États-Unis par Quest Aircraft. Le modèle y a été certifié en 2007, et les livraisons ont débuté l’année suivante. Depuis 2018, le modèle est proposé dans une version améliorée (Série 2), avec entre autres équipements une avionique renouvelée (Garmin G1000 NXi), un dispositif de connexion pour tablette, un indicateur d'angle d'attaque, des instruments de secours numérique et davantage de confort.
Depuis 2019 et l’acquisition de Quest par Daher, le Kodiak s’est ajouté aux TBM dans l’offre de l’avionneur français. Le modèle est toujours fabriqué outre-Atlantique, à Sandpoint (Idaho). Depuis 2008, 280 appareils ont été vendus, dont une dizaine depuis le rachat de l’entreprise américaine.
Le mois dernier, Daher a annoncé avoir livré son premier Kodiak 100 en France. Et l’acquéreur est presque un voisin, puisqu’il s’agit d’Héli-Béarn, entreprise bien connue de nos lecteurs, installée sur l’aéroport Pau-Pyrénées et spécialisée dans le travail aérien en montagne, le transport public de passagers (incluant les baptêmes de l’air), la maintenance et la formation au pilotage.
Largage de parachutistes…
Jean-Luc Dartiailh, directeur général de la PME, se dit satisfait de l’appareil : « Nous avons pu le tester en conditions opérationnelles et nous avons vite été convaincus que c’était l’avion idéal pour le largage de parachutistes. C’est un appareil moderne, sûr, facile d’entretien et performant. Avec un coût d’exploitation inférieur de 25% à celui des appareils en service, il nous paraît la solution idéale pour prendre la relève de la flotte vieillissante des centres parachutistes ».
On rappelle qu’Héli-Béarn exploite déjà une dizaine d’appareils (pour l’essentiel des hélicoptères Airbus), dont un TBM 700.
Le nouvel appareil livré à l’entreprise paloise a été préparé pour l’usage qu’on lui réserve. « Dans cette configuration, le Kodiak 100 est doté d’une porte coulissante et de bancs permettant d’emmener jusqu’à 15 parachutistes. Capable de monter à 3.000 m en 9 minutes 30, il peut assurer une moyenne de 4 rotations à l’heure », explique Daher, qui met en avant la robustesse du modèle, sa charge utile élevée (1.600 kg) et ses capacités de décollage et d’atterrissage sur pistes courtes.
Pour Daher, l’objectif est évidemment de développer les ventes en France, et plus généralement en Europe. « Jusqu’à présent, le Kodiak était un avion peu connu en dehors de l’Amérique du Nord et de l’Asie. Avec cette première livraison à un client français, nous espérons bien changer la donne », a ainsi commenté Nicolas Chabbert, directeur de la division avions de Daher.
Si Daher (1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2019) opère aussi dans les équipements et systèmes ainsi que dans les services logistiques pour l’aéronautique, on le connaît surtout chez nous pour son site d’assemblage des TBM à Tarbes. Plus d’un millier d’avions de cette famille ont déjà été livrés à travers le monde.
Plus d’informations sur le site internet daher.com
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