Abonnez-vous
Publié le Mis à jour le

ENJEUX« L’eau, c’est la vie des Hommes ! »

Ce mardi, 1.400 agriculteurs et professionnels du bassin Adour Gascogne ont manifesté leur inquiétude à Mont-de-Marsan face aux menaces de restriction de l’irrigation…
EAU ADOUR 7
Selon la Chambre de commerce et d’industrie des Landes, la récente décision du Tribunal administratif de Pau peut conduire à une catastrophe économique et sociale.

On rappelle que cette instance a annulé l’autorisation unique de prélèvement (AUP) pluriannuelle à usage agricole délivrée au syndicat Irrigadour pour prélever les eaux du bassin de l’Adour amont.

Cela concerne l’irrigation de 150.000 hectares et 4.500 exploitations dans les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, le Gers et les Hautes-Pyrénées.

Pour les Jeunes Agriculteurs landais : « Alors que des agriculteurs sont déjà en situation précaire, la diminution des ressources en eau aura aussi des conséquences dans les assiettes des consommateurs. Sans eau, pas de bio, pas de fruits ni légumes. Il faut en prendre conscience… ».

Pour la CCI des Landes : « Cette décision du Tribunal Administratif de Pau crée une situation sans précédent dans notre département. L’eau, c’est la vie des hommes et sans cette eau, leur alimentation, celle de leurs cultures, des animaux d’élevage et sauvages sont voués à disparaître ».

« Dans les Landes, l’activité de collecte, de transformation et de ventes de légumes, fruits, semences et céréales est, en effet, intimement liée à l’irrigation de l’arrêt de leurs approvisionnements en eau pourrait entraîner une catastrophe économique et sociale ».

« Le département des Landes a accueilli progressivement des unités de transformation agro-alimentaires de premier plan implantées au cœur de cette zone du bassin de l’Adour. L’activité de transformation de ces établissements représente lus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires et compte 2.000 emplois CDI et environ 2000 emplois saisonniers ».

« Cette activité industrielle associée à de grandes entreprises comme Bayer Seeds, Bonduelle, General Mills (Géant Vert), Copadax, Champiland, Dittemeyer Agricola, Ferme Larrère, Maïsadour, Primco-Primeale, Primland, SCAAP Kiwi Fruits de France, Seretram, Serre Sud, Tom Aqui… n’est possible qu’à condition que les légumes et fruits soient produits ici et transformés à proximité, d’où l’impérieuse nécessité d’une irrigation sur des plaines et coteaux de l’Adour et de ses affluents ».

« La réduction d’irrigation pourrait entraîner un grave préjudice pour ce pôle agro-industriel. Le risque majeur est celui de la délocalisation de ces activités vers d’autres régions riches en eau et d’augmenter sensiblement les importations de produits finis de pays voisins ».

« Il serait impensable que les pouvoirs publics qui soutiennent à juste titre la réindustrialisation de notre pays, visent la souveraineté alimentaire avec des productions locales de qualité, laissent une décision administrative compromettre l’approvisionnement alimentaire des populations par un manque d’irrigation d’une eau pourtant disponible et abondante ».

« Bien que la décision du Tribunal administratif de Pau ait été interjetée, notamment par le Ministère de la Transition écologique, la CCI des Landes mobilise ses membres et se déclare solidaire des agriculteurs et producteurs des différentes filières de l’amont qui assurent une part significative de l’alimentation du pays ».

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi