Au départ, il paraît que « Truc de fou » était un site dédié aux sports extrêmes, la grande passion de ses créateurs. Au milieu des années 2000, c’est devenu le projet de boisson énergisante des Montois Benoît Mollet et Enguerrand de Gouttes, qui pour l’exploiter commercialement ont créé en 2007 la société MBM, désormais établie à Bidart.
Dix ans plus tard, le chiffre d’affaires de la structure tutoyait les 2 millions d’euros. Sa progression encourageante pourrait lui permettre d’atteindre un équilibre économique durable si les consommateurs suivent avec le même engouement.
C’est donc sans doute aussi pour donner un petit coup de fouet à leurs affaires que les deux associés se sont lancés dans la nouvelle aventure du Coq Cola, dont le positionnement « made in France » s’inscrit dans la lignée du « Truc de fou » et de sa « french energy ».
Un positionnement assumé qui ne tombe pas dans le pathos du politiquement correct, comme chacun pourra le vérifier en allant faire un petit tour sur les réseaux sociaux… Car la France, quoiqu’on en dise, c’est quand même un peu la paillardise.
Voilà pourquoi nos deux joyeux drilles s’étaient amusés à déplumer le concurrent Red Bull avec un slogan franco-landais (taurine oblige) qu’on ne reproduira ici qu’en version light : « pas besoin d’ailes quand on a des coucougnettes »… On parle de « soft drinks », mais si l’on n’est plus franc et entier en France, alors... Et puis l’esprit potache de la petite phrase se mariait plutôt bien avec la culture des sports extrêmes et ses petites « jackasseries ».
Moins de sucre, mais une com’ pleine de sel…
Ce Truc de fou, d’abord formulé à base de guarana puis de taurine à partir de 2010, devait se distinguer par une formule plus acidulée et moins sucrée que celle des petits concurrents Red Bull et Burn (deux heures de colle pour le premier qui ricane). On le retrouve désormais en rayons mais aussi dans les cafés, hôtels et restaurants, marché attaqué dès 2008 par les deux compères. La boisson est commercialisée en canettes de 25 et 50 cl et en bouteilles PET d’un litre. Une version tropicale s’est depuis le lancement ajoutée à la gamme.
Maintenant que nos associés ont déménagé dans le département de Chantecler, ils pouvaient bien lancer leur « Coq Cola ». La communication reste directe et immodérément savoureuse. La boisson a déjà sa page Facebook nantie de photomontages sans filet et de commentaires à la bonne franquette : le cola entre Trump et Macron à la table du G7, le jeune Chirac avec son litre de « Coq » en main et un suivi attentif du procès de l’illustre coq Maurice qui voulait chanter trop tôt. La boisson existe déjà en bouteilles PET d’un litre au look et à la fabrication 100% tricolore. De quoi résister bec et ongles aux rouleaux compresseurs du marché…
En mai dernier, pour lancer son nouveau bébé à bulles, Benoît Mollet se fendait un petit message pour décrire l’état d’esprit gentiment dissimulé derrière toutes ces blagounettes : « La French Energy, que nous revendiquons, c’est la mise en avant des valeurs de notre pays. Et malgré une actualité chargée qui peut laisser penser que la France est dans une impasse, nous on pense le contraire et on a la certitude que cette energy est toujours là ! »
Et ce cola, dans tout ça ? « Une marque de cola dans ce même état d'esprit : du bon, du moins sucré, du made in France et ses valeurs bien sûr ! » Et on a bien l’impression qu’il n’y aura pas besoin de changer le slogan... Après tout on s’en bat les ailes, quand on a toutes les poules sous la main…
Plus d’informations sur trucdefou.fr
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