Photo : Association Bathestia.Depuis sa création en 2018, l'association Bathestia aura vécu une histoire mouvementée... Un premier local qui prenait l'eau, un deuxième qui nécessitait de gros travaux, un troisième temporaire qui s'est éternisé, tout ça pour revenir dans le deuxième local, tout récemment. « On était dans les starting-blocks, mais personne ne tirait le coup de feu pour partir », s'amuse Nicole Paul, l'une des fondatrices de l'association.
C'est donc depuis le début de l'été que la structure solidaire spécialisée dans le secteur du bâtiment s'est installée dans l'ancienne scierie Garaude, réhabilitée par la Communauté de Communes Cœur Haute Lande. Un local de plus de 1000m² qui permettra à l'association et à ses membres d'entreproser les matériaux récupérés ou donnés par des professionnels et des particuliers, afin de les revendre, à bas coûts.
COUP DE POUCE
« Le besoin le plus urgent que l'on a, c'est de tout ranger. Jusqu'au 15 septembre, tous les matins sauf les lundis, nous accueillons des bénévoles qui veulent bien nous aider. Et il n'y a pas que des choses lourdes à porter ! C'est à la portée de tout le monde », relativise Nicole Paul, qui précise également que des petits travaux sont encore à réaliser, comme quelques peintures, par exemple.
Ouverte au public dès le mois d'octobre les jeudis et samedis matin, cette matériauthèque permettra aux professionnels et aux particuliers de s'alimenter en matériaux de construction, à prix réduits. C'est l'une des activités principales de l'association, mais ce n'est pas la seule, puisque Bathestia organise également des ateliers bricolages, des conférences sur le bâtiment et l'habitat, et conçoit des objets grâce à des matériaux de récupération. « Nous avons par exemple construit la boîte à livre de Moustey qui est une assez grande réalisation ».
Autre activité de l'association, et qui devra prendre de l'ampleur en même temps que la structure se développe : l'assistance à maîtrise d'ouvrage pour les chantiers de déconstructions. « Notre rôle c'est de réaliser une étude de ressource en amont d'un chantier. Cela permet d'accompagner le maître d'ouvrage afin qu'il ait le maximum d'éléments pour choisir la direction de son projet, le tout en réemployant le maximum de matériaux ».
Une démarche responsable qui tient à cœur à l'association, et qui est importante pour son modèle économique. « Il y a urgence à développer ça, et il y a encore beaucoup de pédagogie à faire sur notre territoire. Surtout auprès des Collectivités Territoriales et des bailleurs sociaux qui représentent la locomotive sur ce sujet. Il y a une véritable acculturation à opérer pour augmenter la part de déconstruction-réemploi, par rapport à la démolition-recyclage. »
AUTRES COUPS DE POUCE
« Pour la gestion de l'association au quotidien, et pour tenir les permanences à la boutique, il nous faudrait 2 ou 3 bénévoles de plus. On n'a pas de recherches particulières, on expliquera le fonctionnement aux gens, mais il faut tout de même avoir un intérêt pour le bâtiment et le bâtiment durable », conclut Nicole Paul. De quoi construire un avenir solide pour l'association Bathestia...
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire