Le baromètre représente une véritable aide à la décision pour les décideurs économiques, leur permettant d’objectiver, chiffres à l’appui, des choix d’implantation ou d’investissement en France.
Pour les agglomérations de tailles moyennes (100 à 300.000 habitants), Bayonne arrive en tête devant Poitiers et Valence. Au niveau des très grandes métropoles (+plus d’un million d’habitants), Toulouse est N°1, devant Lyon et Bordeaux. Podium des grandes métropoles (500.000 à 1 million d’habitants) : Rennes, Montpellier et Strasbourg. Celui des métropoles intermédiaires (300 à 500.000 habitants) : Dijon, Caen et Angers.
Ce palmarès des métropoles et agglomérations les plus dynamiques de France a pour ambition de rappeler que l’attractivité et la résilience d’un territoire ne se mesurent pas à la seule aune d’une poignée de paramètres, mais selon une multitude de critères, sur lesquels elles ont à cœur de jouer pour s’illustrer dans la course à l’attractivité.
Ce ne sont ainsi pas moins de 75 indicateurs, regroupés dans 14 items, et 4 grandes thématiques, qui sont analysés chaque année par le département Etudes & Recherche d’Arthur Loyd. Les données analysées pouvant provenir aussi bien de bases internes, propriétés du groupe Arthur Loyd, que de bases de données institutionnelles, publiques ou privées.
La volonté des villes forge leur succès
Le classement des métropoles et agglomérations françaises les plus attractives révèle cette année des évolutions marquantes et quelques surprises. Toulouse conserve fermement sa place de leader parmi les très grandes métropoles, renforçant sa position de référence en matière d’attractivité. Bordeaux, quant à elle, effectue une belle remontée et atteint la troisième place, après un passage en cinquième position l’année dernière, une performance remarquable pour cette métropole de l’arc Atlantique.
L’Ouest français voit sept de ses agglomérations (Rennes, Angers, Poitiers, Bordeaux, Bayonne, Toulouse et Caen) figurer sur le podium cette année, contre six l’année précédente.
« Tout semble indiquer que ces résultats ne relèvent pas du hasard, mais bien les retombées des politiques volontaristes et des initiatives locales engagées. Bien que des marges d’amélioration subsistent, les agglomérations dynamiques parviennent à se démarquer et à renforcer leur attractivité » souligne Arthur Loyd.
« Quatre aires d’attraction (Lyon, Rennes, Dijon et Bayonne) se sont plus particulièrement imposées dans les domaines « performance du marché immobilier professionnel », « ressources économiques » et « aménités et équipements urbains ».
« Bayonne et Valence ont également misé sur une stratégie de spécialisation. Bayonne conserve ainsi sa première place, attirant par sa qualité de vie. (….) Caen, Angers et Bayonne n’occupent que les trois dernières places de leur classement sur le coût du logement. Ces aires urbaines figurent parmi celles où l’immobilier résidentiel devient de moins en moins accessible, que ce soit en termes de prix à l’acquisition ou de loyers, du moins au regard de leurs concurrentes. Seule Toulouse échappe à cette tendance et bénéficie d’un coût du logement relativement modéré pour une métropole de sa catégorie ».
Toulouse se distingue particulièrement et arrive en tête au niveau de trois critères : vitalité économique ; connectivité, capital humain et transitions ; qualité de vie. Bordeaux est 2e sur trois critères : accueil des entreprises & Immobilier professionnel ; connectivité, capital humain et transitions ; qualité de vie.
« Bayonne fait sa peña »
Bayonne et l’agglomération basque s’imposent à nouveau en tête de la catégorie taille moyenne et campent fièrement sur leur première position en qualité de vie.
Voici les commentaires du Baromètre Arthur Loyd…
Nulle autre agglomération ne peut prétendre à un cadre de vie aussi idyllique. Entre océan et montagne, elle peut se targuer en outre d’une faible pollution atmosphérique, fait preuve d’une certaine sobriété foncière et bénéficie d’un environnement sécuritaire
Plébiscitée par les habitants et visiteurs, le niveau d’aménités et équipements – hormis un taux d’équipement en bibliothèques légèrement déficitaire – est exemplaire. L’accès aux soins se révèle également bien plus aisé dans le Pays basque que dans de nombreuses agglomérations concurrentes.
Forte de ce résultat, l’agglomération basque écrase toutes ses rivales en matière de dynamisme démographique et présence de talents, s’illustrant à la première place du podium de chaque indicateur de l’item. Revers de la médaille : le coût du logement est fortement orienté à la hausse.
L’attractivité touristique et l’accueil d’étudiants en mobilité internationale offrent à l’agglomération bayonnaise une bonne ouverture par-delà les frontières françaises. Si le relief géographique complique l’accès à Paris et aux métropoles régionales, Bayonne a mis en œuvre de nombreux dispositifs locaux en faveur des mobilités locales et se distingue par son offre de transport abondante ainsi que son réseau cyclable dense. En bénéficiant notamment d’investissements en faveur de la production d’énergie photovoltaïque à l’échelle des Pyrénées Atlantiques, l’Agglo basque se classe 5ème de l’item « innovation & transition verte ».
Le lancement du Schéma de développement économique 2024-2030, qui viendra soutenir les entreprises locales, devrait lui permettre de monter d’un cran. Dès lors, peu surprenant que l’Agglo basque se classe deuxième (après Bourges) de la thématique « Connectivité, capital humain & transitions ».
Seule ombre au tableau, des moindres performances en matière de capacités d’accueil des entreprises. Les transactions en immobilier tertiaire sont limitées au regard de la taille du bassin d’emploi du Pays basque, tandis que les difficultés de recrutements demeurent vives. L’agglomération de Bayonne peut compter sur une offre de coworking importante qui permet l’adoption de nouveaux modes de travail.
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