Abonnez-vous
Publié le

Antoine XIV de Gramont

Bidache et Guiche perdent leur duc
PL GRAMONT BIDACHE

Dans la famille « duc de Gramont », chacun connaît Gabriel, ambassadeur à Riome sous Louis XII, Antoine III, maréchal qui fut chargé par Louis XIV d’aller en son nom et en Espagne demander la main de Marie-Thérèse. Ou encore Agenor, ministre des Affaires étrangères en 1870, sous Napoléon III donc. Ou son petit-fils Armand, ingénieur et ami de Proust qui assiste contrarié à son déjeuner de fiançailles, pour être le seul à y être venu en habit.

Mais c’est malheureusement sur le dernier descendant du nom, Antoine XIV Armand-Odélric Marie Henri que nous devons nous intéresser, qui vient de se donner la mort à Houston, loin de la terre basque de ses aïeux. Il n’avait que 62 ans.

Au-delà de la douleur ressentie par ses proches, cette actualité nous donne l’occasion de nous pencher sur deux de ses possessions, le château de Bidache (ci-dessus) et celui de Guiche. Le premier appartient à la famille depuis 1329, date de sa construction par Brun de Gramont et fut ravagé par les flammes à deux reprises. Il accueillit bien des hôtes célèbres, dont Charges IX et sa mère Catherine de Médicis, le futur Henri IV, Mazarin, Napoléon III ou le prince de Galles, futur Edouard VII. Le château, bien meurtri par les ans, fut longtemps fermé pour cause de reconstruction, après avoir été classé monument historique en 1942 et a rouvert ses portes à l’été 2012.

PL GRAMONT GUICHEQuant au château de Guiche (ci-contre), voisin, il est dans la famille Gramont depuis le XVI siècle, mais a été laissé à l’abandon au XVIII. Tous deux sont devenus propriété de la Communauté de Communes du Pays de Bidache, par un bail emphytéotique, du moins jusqu’en 2039, ce qui a permis leur reconstruction, qui a un prix : 1 719 245 euros, financés à 90 % par l’Etat, le Conseil régional d’Aquitaine et le Conseil général des Pyrénées Atlantiques. Ils devraient revenir un jour au dernier descendant du nom, qui a aujourd’hui six ans et pleure la perte de son père.

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi