Aussi loin qu'il s'en rappelle, Nicolas Fremont a toujours voulu travailler dans l'alimentation. « Plus jeune, je voulais être traiteur. Mon parcours m'a amené à travailler en boucherie-charcuterie dans une grande enseigne, et finalement, j'y suis resté pendant 16 ans ! », commence-t-il. L'idée de se lancer à son compte trottait dans la tête de l'artisan qui trouve l'opportunité de reprendre la Boucherie du Gond, déjà engagée dans une offre bio, ce qui en faisait une occasion en or.
« La viande que je vends est sans OGM, sans pesticide, sans antibiotique. Les bêtes ont une alimentation bio, et tout le cahier des charges nécessaire à cette certification est respecté », explique-t-il en évoquant notamment la reproduction des animaux, très cadrée. « Il y a des techniques précises, c'est très réglementé. Il faut imaginer qu'une viande bio, c'est une viande issue d'un animal qui a eu une vie la plus proche possible de ce qu'il aurait eu dans la nature ».
Au comptoir de Nicolas Fremont, on retrouve ainsi des ovins, des bovins, des porcins, de la volaille, etc. « Il y a quelques rares exceptions qui ne sont pas bio, comme le canard gras par exemple, puisque son mode d'élevage ne respecte pas les critères du bio, et le lapin, car c'est assez rare à trouver en élevage bio ». Sa boutique comporte aussi une petite épicerie qui propose aux clients des œufs, du vin, de la bière, des confitures et des légumes, eux aussi, bios.
C'est avec une coopérative que le boucher travaille pour se fournir. « C'est régional car il n'y a pas de tout autour de Dax, mais au plus possible j'essaie de me fournir localement. La problématique que l'on rencontre c'est que les élevages bios il n'y en a pas partout et que pour certains produits, on est obligé de s'éloigner des Landes... »
Repreneur de l'établissement au début de l'année, Nicolas Fremont est satisfait du lancement de son affaire. « J'ai déjà récupéré l'ancienne clientèle, et j'en développe même une nouvelle ! J'avais projeté un Chiffre d'Affaires annuel afin de rentrer dans les clous, et après les premiers mois, il s'avère que je suis largement dans le rythme. Je suis même un peu au-dessus », se réjouit-il.
COUP DE POUCE
Une offre qu'il souhaite développer auprès des communes pour alimenter les cantines locales. « J'essaie d'entrer en contact avec des mairies pour proposer mes produits. L'idée serait de pouvoir viser les cantines scolaires et professionnelles, afin de leur proposer une viande de qualité ».
Dans les années à venir, l'artisan souhaite également ouvrir un second point de vente. « Pour être honnête, j'ai un peu fait les choses à l'envers ! », plaisante-t-il. « Je m'étais positionné sur un espace de vente dans un pôle de commerce qui devrait voir le jour d'ici quelques années, et entre temps j'ai trouvé la Boucherie du Gond. Je maintiens ma position, car si l'affaire tourne bien, cela pourra me permettre d'avoir une autre boutique ». Cela permettrait aussi de créer un emploi. « Mais en attendant je me concentre sur le lancement de la boucherie. Nous avons quelques projets sur cette boutique, comme refaire la façade et l'intérieur »
AUTRES COUPS DE POUCE
Afin de développer les produits disponibles dans son épicerie, Nicolas Fremont souhaiterait proposer des conserves bios. « Je suis assez limité en terme de place, et j'ai déjà une offre assez complète, mais du pâté ou d'autres produits en conserve sont des choses que je n'ai pas. Si des producteurs bio passent par là, ils peuvent me contacter », conclut-il.
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