PORTRAIT-PASSIONCarole Meudic, écrivaine et landaise de cœur

Voilà un début de synopsis qui nous a pour le moins interpellés ! On s’est immédiatement dit que Clémence serait une « cliente » parfaite de notre rubrique Changer de Vie. Du coup, on s’est adressés à sa maman littéraire, Carole Meudic, et l’article a alors basculé vers un portrait-passion, pour cette auteure qui les cumule : écriture, bonne chère et voyages, de son propre aveu. Tout un (délicieux) programme qu’elle a chamboulé pour trouver le temps de nous répondre…

PresseLib’ : Pouvez-vous vous présenter au public qui ne vous connaîtrait pas (encore) ?

Carole Meudic (C.M.) : J’ai 52 ans, je suis mariée et maman de trois grands enfants. Je suis agrégée d’espagnol et docteure en littérature hispanique. J’ai enseigné à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour ainsi qu’en classe prépa aux grandes écoles au lycée Montaigne de Bordeaux. Désormais je me consacre davantage à l’écriture. Après une enfance montpelliéraine et tarbaise, j’ai vécu successivement à Pau, à Oloron, à Billère où j’ai été élue municipale, puis à Bordeaux, à La Paloma en Uruguay où j’ai vécu deux ans, et désormais dans les Landes. Partout, j’ai souhaité m’impliquer dans le milieu associatif : bénévole au Billère Handball, présidente du comité de jumelage de Billère, aujourd’hui je suis secrétaire d’une association, « Les Roses d’Octobre », qui récolte des fonds pour l’institut Bergonié de Bordeaux et sensibilise les Biscarrossais au dépistage du cancer. J’appartiens également à l’association « Des auteurs et des livres », un collectif d’auteurs locaux (40 et 64), qui propose des rencontres littéraires et des animations autour du livre, notamment aux petites communes qui n’ont pas les moyens ou les capacités d’organiser un salon du livre d’envergure.

Racontez-nous la passion d’écrire ?

C.M. : Depuis que je sais lire et écrire, j’invente des histoires. Petite, je dévorais les livres de la bibliothèque rose et verte (les vieux comprendront !) et j’écrivais des histoires sur des cahiers, que j’illustrais. Je n’allais guère au-delà du premier chapitre. Aujourd’hui, je finis mes récits ! Ado, je me suis essayée à la poésie. Je crois que j’ai toujours lu et toujours écrit. Il faut dire que j’ai une imagination débordante. Je ne peux pas être quelque part sans m’amuser à inventer une histoire aux passants qui m’entourent : leur passé, leur destin, leur vie secrète… Je crois que je dois cette faculté à mon enfance. Je me suis beaucoup ennuyée jusqu’à mon adolescence. Ma seule façon de tuer l’ennui était de me créer des mondes imaginaires. J’ai d’ailleurs un message aux jeunes parents qui submergent leurs chérubins d’activités en tous genres : laissez vos enfants souffler et ne leur soumettez pas l’imaginaire préfabriqué des écrans !

 Si vous deviez me convaincre d’acheter votre dernier ouvrage, qu’en diriez-vous ?

C.M. : L’auteur n’est pas forcément le meilleur commercial de son livre. Je vais donc reprendre les dires des lecteurs qui m’ont donné leurs avis depuis sa sortie en juin. J’ai de très bons retours de lecture. Les lecteurs ont plaisir à retrouver dans « Pignes…et revirements » le ton enjoué et l’humour de Clémence, l’héroïne de « Juste un petit break », mon premier roman. L’intrigue, le rythme enlevé, la langue fluide a conquis les premiers lecteurs qui « ne l’ont pas lâché » !

Les Landes, pourquoi ?

C.M. : Je me suis installée à Biscarrosse et aujourd’hui à Parentis-en-Born d’abord pour retrouver l’océan que j’ai appris à aimer en Uruguay jusqu’à ne plus pouvoir m’en séparer trop longtemps. Mais aussi et surtout pour sa douceur de vivre, son authenticité et ses traditions. C’est un mode de vie simple, proche de la nature, propice à la sérénité, loin de la fureur des villes. Je m’y sens bien, tout simplement ! Je crois que certains lieux sont faits pour vous et vous correspondent à une certaine période de votre vie. C’est mon cas aujourd’hui avec le pays de Born.