INITIATIVES RSEVers une station de BioGNV dans le Haut-Béarn

Si le GNV provient de sources fossiles, le bioGNV est quant à lui obtenu via la méthanisation de déchets organiques divers et parfois combinés : ordures ménagères, boues des stations d’épuration, produits agricoles et tontes des espaces verts, résidus de l’industrie agroalimentaire ou de la restauration collective, etc.

« Le bioGNV fait partie des solutions qui sont regardées pour le Haut-Béarn qui bénéfice de la présence de gaz vert dans ses réseaux produit localement par ses agriculteurs ; Grâce à Méthajoos c'est déjà 10 % du gaz qui circule dans le Haut-Béarn ! En plus de favoriser l’économie circulaire, de contribuer à notre autonomie énergétique, ce gaz vert est une solution écologique qui permet de rouler proprement. Le GNV, c’est -95% de particules fines et -50% de NOx par rapport au seuil de la norme Euro VI, pour une qualité de l’air améliorée. Et s’il est d’origine renouvelable, le BioGNV contribue à réduire de 80% les émissions de CO2 par rapport au diesel », présente Hélène Cuartango, responsable environnement de la CCHB.

Dans le cadre de son Plan Climat Air Énergie Territorial, la communauté des communes du Haut-Béarn (CCHB) a co-construit avec les acteurs de territoire un outil de coordination qui combine politiques énergétique et économique mais aussi amélioration de la qualité de vie. En bref, le PCAET a pour ambition de réduire l’impact climatique d’un territoire en coordonnant des actions de réduction de Co², d'augmentation de la production d’énergies renouvelables et de reconquête de la qualité de l’air.

Afin de réduire sa consommation énergétique (805 GWh/ an), le Haut-Béarn consomme s’intéresse particulièrement à trois secteurs : le résidentiel, le transport et l’industrie, qui constituent les plus forts enjeux du territoire puisqu’ils représentent respectivement 36%, 27%, et 21 % de la consommation finale d’énergie du territoire.

Sensibiliser à une nouvelle mobilité

« Ce projet de station BioGNV local n’en est encore aux prémices. Le rôle de la CCHB est de mettre en relation les différents acteurs pour faire émerger des synergies visant à instaurer un cercle économique et environnemental vertueux ».

Dans son rôle d’animatrice et de coordinatrice de la transition écologique, la CCHB organise des réunions avec les acteurs de la mobilité du Haut Béarn afin de réfléchir ensemble aux mobilités de demain. C’est en ce sens que la CCHB a organisé un temps d’échange BioGNV le 8 novembre dernier en partenariat avec la Région Nouvelle Aquitaine, AFTRAL, et GRDF.

« Ce temps d’échange a été riche en information et débats, les acteurs de la mobilité du Haut Béarn sont convaincus qu’il faut dès aujourd‘hui amorcer le virage de la transition des mobilités. Ils ont pris conscience des avantages de ce gaz naturel utilisé pour la mobilité. Le GNV, et sa version bio, sont une technologie mature et en constante amélioration. Il représente donc une solution simple à mettre en œuvre pour respecter les obligations légales auxquelles font face les détenteurs de flottes » expose la responsable environnement.

Prochaine étape, rencontre en be to be de ces acteurs avec l’animateur Régional BioGNv pour les accompagner dans leurs réflexions de mutation de leur flotte de véhicule vers le GNV afin d’identifier le potentiel du territoire et d’apprécier l’opportunité d’installer une station bioGNv sur le territoire.

Si ce projet voit le jour, la CCHB souhaite ainsi convertir une partie de ses camions-bennes en GNV et bioGNV.

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