Elles étaient alors une dizaine à vouloir créer ce réseau d’entraide solidaire, à la fois espace de soutien professionnel et personnel, mais aussi d’engagement à travers des actions facilitant l’accès au travail des femmes dans la restauration.
Le 18 avril dernier, c’est au restaurant de l’Hippodrome qu’elles ont organisé un cocktail convivial, avec la participation des vigneronnes du club “Les Bons crus Milady”, pour souffler leur première bougie, et présenter les résultats concrets de l’année écoulée.
Première constatation : le groupe s’est bien étoffé puisqu’elles sont aujourd’hui 24, parmi lesquelles on retrouve des restauratrices, des formatrices, des encadrantes et professeurs, aux côtés des animatrices du collectif, Marie-Stéphane Cazals de la CCI du Gers et Virginie Boy de l’UMIH 32.
Autre bonne nouvelle, les Maryses ont désormais pour marraines deux figures incontournables de la gastronomie française, Ariane Daguin et Hélène Darroze, qu’elles ont ralliées à leur cause.
« Dans le Gers, les femmes travaillant dans la restauration se connaissent peu, étant donné les contraintes d’un milieu rural qui les éloigne. Nous avions besoin de nous soutenir, nous entraider, échanger sur nos expériences... Nous avons décidé de nous rassembler dans un climat bienveillant pour réfléchir ensemble aux problématiques rencontrées. Nous nous sommes également réparti les tâches pour communiquer sur notre image, notre rôle, et promouvoir nos métiers auprès de toutes les femmes qui veulent découvrir ce milieu » expliquent les Maryses présentes.
Un travail de fond et de longue haleine, dans lequel elles s’investissent bénévolement dès qu’elles ont un peu de temps libre, boostées par leurs missions et l’amitié sincère qui les lie au sein même de ce collectif inédit.
« Nous avons constaté par exemple que, souvent, les femmes partent lorsqu’elles veulent devenir mère, en raison des problèmes de garde d’enfants dans un secteur où les horaires ne sont pas ceux des bureaux. Avec l’appui de la préfecture et de la CAF, nous sommes en train de mettre en place “Blablamômes”, une plate-forme encadrée par les institutions, destinée aux jeunes de 16 à 30 ans qui souhaitent faire du baby-sitting ponctuel. C’est une innovation » souligne Betty Villas, responsable de salle au Betty Beef à Mascaras.
Pour faire bouger les choses, et donner enfin aux femmes la place qu’elles méritent tout autant que les hommes, les Maryses ne sont pas prêtes à rendre leur tablier. On peut mieux les découvrir grâce à l’exposition itinérante de photographies d’Aurélie Cassin, actuellement au restaurant de l’Hippodrome à Auch.
Marielle Fourcade
COUPS DE POUCE
Il y a mille et une façons de soutenir le réseau des Maryses, que l’on soit un particulier (homme ou femme), une association, une entreprise, un établissement scolaire ou un professionnel.
Outre l’adhésion annuelle à titre professionnel, une adhésion personnelle à titre de sympathisant par exemple constitue un soutien financier important pour le développement de leurs actions de promotion.
Les établissements scolaires voulant sensibiliser les élèves aux métiers de l’hôtellerie-restauration peuvent faire appel aux Maryses pour intervenir directement.
Les structures privées, salons, événements, etc. sensibles à la condition des femmes dans la société peuvent également les solliciter pour défendre et valoriser l’égalité de genre.
Pour les contacter :
Maison du Tourisme, 3 Boulevard Roquelaure, 32000 AUCH
Téléphone : 05 62 05 05 38/05 62 61 62 25
Par mail
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