Photo : Floriane Haurie.Depuis toute petite, Floriane Haurie est attirée par le bien-être. « J'ai toujours aimé fabriquer mes propres produits. J'adorais notamment le parfum, j'avais envie de devenir nez parfumeur (personnes qui conçoivent des parfums, dotées d'un odorat très développée NDLR.) », commence-t-elle. Une passion qui continue de se développer pendant six ans, entre le Pays basque, Pau, et Bordeaux, au travers d'un CAP, d'un Bac Pro, et d'un BTS, à chaque fois dans l'esthétique.
Elle découvre alors un univers qui lui plaît de plus en plus, jusqu'au point culminant... « Dans le cadre scolaire, nous intervenions auprès de personnes malades. En fin de journée, en échangeant avec une femme et un homme, tous les deux malades, ils m'ont dit qu'ils avaient aimé que je m'occupe d'eux, car pendant ce temps, ils avaient oublié qu'ils étaient malades. Je me suis dis que c'était ça que je voulais faire. J'aime prendre soin des autres ».
Après ses études et quelque temps en tant que salariée, elle a l'opportunité d'ouvrir son institut, à Bizanos, et à seulement 22 ans. « C'était le 24 octobre 2012 ! », se souvient-elle instantanément. Elle installe ainsi son activité, et créé alors un univers à l'ambiance « cocooning, très sensorielle », pour les femmes (et pour les hommes, « de plus en plus ! »), où la vue, l'ouïe et l'odorat sont stimulés, autour de différentes prestations bien-être : soins, maquillage, épilation, massage, etc. « Je me suis formée à diverses techniques manuelles et à différents soins pour proposer un massage personnalisé à mes clients en fonction de leurs besoins ».
rendre accessible les soins à tout le monde...
C'est aussi à ce moment-là qu'elle décide de développer les soins onco-esthétiques qui l'avaient tant marqué il y a de ça quelques temps, lors de ses études. « J'ai donc réalisé une formation en socio-esthétique, notamment pour accompagner les personnes atteintes d'un cancer, ou en situation post-cancer. J'ai également souhaité développer ça à toutes les personnes atteintes de différents maladies et handicaps », poursuit la cheffe d'entreprise qui souhaite « rendre accessible les soins à tout le monde ».
Une démarche qui sera par exemple matérialisée les 14 et 15 octobre, dans le cadre d'une action en soutien d'Octobre Rose. « Avec Philippe Calvo, photographe qui réalise également de la photothérapie, nous nous associons pour proposer aux personnes en traitement ou qui ont eu un cancer une séance de maquillage bien-être, puis une séance photo. L'objectif est de pouvoir leur redonner confiance gratuitement, puisqu'on leur offre les deux séances. C'est un projet qui nous tient à cœur et que l'on a réussi à mettre en place l'année dernière ».
Elle réalise d'ailleurs ses soins grâce aux produits de Phyt's, une marque de cosmétiques basée à Cahors. « Ce sont des produits locaux, bios, et 100% naturels. Depuis peu, ils ont développé la fitofilière et fabriquent donc eux-mêmes leurs cosmétiques ! », se réjouit Floriane Haurie qui s'est essayée à tous les produits et tous les soins qu'elle utilise et conseille. « Je suis la cobaye ! Il m'est important me rendre compte de ce que je vais proposer aux clients avant de le faire ».
Ce positionnement lui a récemment permis de recevoir le titre de Maître Artisan, une certification supplémentaire en plus de celles obtenues tout au long de son parcours, comme par exemple une médaille de bronze lors d'un concours départemental des meilleurs apprentis. De quoi conforter dans ses idées cette cheffe d'entreprise, qui devrait prochainement passer un nouveau cap.
« Aujourd'hui, je travaille avec Lauriane. C'est une jeune femme que j'ai découverte en stage chez moi, puis je l'ai reprise en tant qu'apprentie pendant deux ans. C'est ma première salariée, et je suis très heureuse de travailler avec elle, c'est une petite pépite ! », plaisante Floriane Haurie. « Nous formons une équipe, nous avons envie de développer l'institut ensemble. Nous envisageons de nous agrandir, de déménager dans les années à venir, et d'être propriétaire d'un nouveau local qui serait dédié à notre activité », conclut celle qui est aujourd'hui heureuse d’exercer ce qui est devenu un métier passion. Comme quoi, ce qui n'était au départ pas un rêve est pourtant devenu réalité...
Une Femme Cheffe d'Entreprise
Depuis plusieurs années, Floriane Haurie a rejoint le réseau FCE béarnais. « En 2020, une amie m'a parlé de ce réseau, et de ce que cela pouvait éventuellement m'apporter. Je l'ai rejoint, et j'ai été tirée vers le haut, sortie de ma zone de confort, aussi bien professionnellement, que personnellement ! Cela m'a fait du bien d'être entourée d'autres femmes cheffes d'entreprise, j'ai appris beaucoup de choses, le tout autour de valeurs d'entraide, de soutien, de bienveillance », explique-t-elle.
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