Comme on peut le lire dans l’article très complet de Philippe Darmuzey, publié dans le journal du BEC, ces dernières années ont - hélas - été marquées par une situation conflictuelle sur le site de Rocquencourt entre l’Université de Bordeaux et le club universitaire.
Récemment un accord a été passé, mais il se heurte à une application lourde de conséquences pour le BEC qui s’est retrouvé, à plusieurs reprises, privé de terrains au dernier moment, au point de devoir aller s’entraîner sur… la place des Quinconces. On marche sur la tête !
Paradoxalement, la pression mise par les Jeux Olympiques de Paris 2024 pour développer en urgence le sport d’élite, ne fait qu’attiser les braises. Alors que l’Université de Bordeaux et le BEC pourraient profiter de cet évènement d’exception pour réinventer une coopération efficace et durable.
Philippe Darmuzey plaide pour une résolution du conflit, tout en soulignant l'importance de préserver le sport pour tous, « celui qui à terme fournit le terreau des activités bénéfiques à la santé et du sport de haut niveau », et l'histoire du club universitaire de Bordeaux, « pourvoyeur d’une multitude de médailles olympiques au cours de ses 126 ans d’histoire ».
L’ancien ailier de l’équipe de rugby du BEC et directeur à la Commission européenne propose deux évolutions pour sortir de cette crise par le haut, et qui pourraient servir de modèle autour d’autres campus français. Il préconise d’abord de se référer au projet Erasmus de 2014 qui « ouvrait la voie d’une perspective d’aménagement, d’occupation et d’animation du campus universitaire, notamment dans les périodes de vacance universitaire et de sous-utilisation des infrastructures et bâtiments de l’Université dans la période estivale prolongée ».
Le haut-fonctionnaire, passionné de rugby, souhaite que l’on s’appuie sur « d’autres modèles performants existants : le modèle des universités américaines pour le sport d’élite ; le modèle d’autres universités européennes pour le lien gouvernance-sport-santé ; le modèle suédois pour le lien entre développement économique et sport innovant ».
« A Bordeaux, un campus universitaire repensé pour son animation et son occupation à longueur d’année, se prêterait avec la participation de tous les acteurs économiques, publics, associatifs et de la Région, à la conception d’un modèle de synthèse aquitain inspiré d’une université suédoise : le développement d’une académie du sport et de la santé sur le modèle de l’Université Dalarna. Le club universitaire en serait l’un des animateurs-clés sur le territoire du campus ».
« L’opération, appuyée par les fonds du programme européen Erasmus et potentiellement de la Région et des entreprises, offrirait un laboratoire de développement des start-ups économiques (incubateur) en matière d’innovation dans le domaine des technologies du sport et de la santé. Des expérimentations in situ seraient effectuées avec la participation des athlètes-étudiants. Une « arena » comprenant toutes les facilités sportives et techniques d’expérimentation, d’entrainement et de compétition en serait le centre de gravité ; le BEC contribuerait à son animation » précise Philippe Darmuzey.
Souhaitons que ces propositions soient entendues et qu’une expérimentation pilote soit lancée avec le BEC, avant un essaimage ensuite sur d’autres campus universitaires.
Pour découvrir l’article complet de Philippe Darmuzey, cliquez ici
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