Les O.G.M, on aime, ou pas. Monsanto, on aime, ou pas. José Bové, on aime, ou pas. Les faucheurs volontaires, itou. Voici donc un petit livre (112 pages – 10 euros) partisan, intitulé « Comment nous résistons à Monsanto », du coordinateur des faucheurs volontaires de Haute-Garonne, Jacques Dandelot, qui n’est pas agriculteur mais ingénieur des Arts & Métiers et enseignant en génie mécanique, aujourd’hui en retraite, habitant Colomiers, qui rejoint le mouvement en 2003, lors du rassemblement du Larzac, qui avait réuni 200 000 manifestants.
Sa première action de fauchage a lieu à Menville l’année suivante, aux côtés de José Bové, Noël Mamère et l’actuel vice-président du Conseil régional de Midi-Pyrénées François Simon. Une vingtaine de fauchages suivront, partout en France. Ce qui lui vaut d'être placé deux fois en garde à vue, mais jamais jugé. De l’histoire ancienne pour lui, puisque le moratoire de février 2008 interdit la culture du maïs Monsanto 810, mettant fin aux actions de fauchage. Ce qui ne signifie pas pour autant la fin de la vigilance, les faucheurs pratiquant essentiellement aujourd’hui une veille juridique et des « inspections citoyennes ».
C’est ce combat qu’il raconte dans son ouvrage, sous forme de conversation avec Christian Moretto (et une préface de José Bové), qui s’inscrit pour son éditrice Catherine Heurteux Peyréga, installée dans le village gersois d’Aubiet, dans une série de combats, elle qui à la tête du « Vent se lève », a déjà publié « Comment nous résistons aux coupures d’EDF-GDF », « Comment résister au capitalisme », « Comment nous avons résisté à la multinationale Molex » ou même « Comment j’ai résisté à Pétain ». On le voit, l’éditeur a choisi son camp. Dandelot aussi, au nom de la résistance verte.
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