Sur la route des Mayas ? Plutôt sur la route des moustiques, des guêpes et des taons, oui ! Hier c'était bien, aujourd'hui l'enfer pur. Pourtant la température était nettement meilleure, un petit 36 degrés rafraîchissant.
Mais les pieds avaient décrété une "fête très ampoulée" et les pansements Compeed (6 !) n'ont pas suffi. Ni les répulsifs "spécial Tropiques" qui doivent être inconnus des bestioles de la jungle, parce que ça n'a rien empêché du tout.
Et…
J'ai servi de copieux petit déjeuner à tout le monde, le dos pour les taons (à travers le tee-shirt), les mollets et les bras pour les moustiques.
J'ai bien rempli le contrat toutefois, arriver à Ticul (prononcer Tikoul), mais après j'ai littéralement été incapable de faire un pas de plus. Momifiée, la Laya !
Pour vous donner un aperçu, regardez bien la photo ci-contre.
Tout au fond, sur la ligne d'horizon, au milieu, vous voyez une tâche blanche, il s'agit en fait de l'église de Santa Elena d'où je suis partie ce matin. Et là où je prends la photo, ce n'est qu'en haut de la montée, il reste encore cinq kilomètres à marcher.
Comme une déconvenue ne vient jamais seule, la piscine que j'avais fixée comme point d'arrivée, stimulant majeur version "accroche-toi, plus que 13 kilomètres, et tu pourras délasser tes pieds dans l'eau douce d'une piscine magnifique" était fermée ! FERMEE. Ti pas cool du tout.
Ticul, où c'était la fête ! Pile devant l'énorme église (encore) qui trône au centre d'une ville très animée et au coeur du pays maya. Plus de la moitié de la population parle le maya yucatèque. Leur placer un "ma'alob kin" (bonjour) ou un "yum bootik" (merci) est la garantie de voir s'ouvrir toutes les portes, en tout cas le passeport pour obtenir un franc sourire et un accueil chaleureux.
Autrefois, la terre rouge des lieux en atteste encore, on y produisait beaucoup de poteries rouges, aujourd'hui c'est la ville des chaussures. Des "Zapaterias" partout ! Mais vraiment partout... Ici, la spécialité culinaire est le poc-chuc, du porc mariné dans l'orange yucatèque, aigre.
[caption id="attachment_33572" align="alignleft" width="300"] Eglise Ticul[/caption]
Peut-être pour compenser la présence de la lourde église, des statues préhispaniques jalonnent la ville, toujours en terre rouge du pays. L'ambiance est détendue, conviviale et nonchalante. Un lieu simple et agréable. Non loin de villages charmants comme Dzán, Mani (petit village mais grand dans l'histoire des Mayas, "mani" signifie "todo paso", ou "tout s'est passé ici"...) ou Oxkutzcab.
[caption id="attachment_33573" align="alignright" width="331"] Treck la route au lever du jour[/caption]
De retour à mon hôtel, la nouvelle avait circulé du treck (ce qui leur paraît toujours aussi fou) et l'on m'a demandé si j'y étais arrivée, si j'avais vraiment rallié Ticul ce matin depuis Santa Elena, grimpé la colline (imaginer qu'il y avait une pyramide dessous ne m'a pas aidée du tout si vous voulez tout savoir) et quand j'ai dit que oui, c'est tout juste si on ne m'a pas déroulé le tapis rouge.
Heureusement que je pars demain vers Dzibilchaltún, sinon ça allait finir avec groupe de soutien sur Facebook, hashtag twitter #soutenezlafoldingoquimarchechezlesmayas, haies d'honneur, et feux d'artifices !
Devinez quoi ? Demain : repos ! Ou plutôt voiture jusqu'au site archéologique, et visite des ruines, mais rien de treccké compliqué (wouahou, suis vraiment fatiguée, moi).
Laya Croves
Diaporama
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