On pourrait croire au nom de code utilisé dans un film d'espionnage. Le rapport 5006. Mais ce rapport n'a rien, mais alors rien à voir avec James Bond, de près ou de loin. Il traite de "Soutien départemental au développement des plateformes aéroportuaires de Biarritz-Parme et de Pau-Pyrénées". Il n'en est pas moins intéressant pour autant, dans ce qu'il révèle des ambitions du Conseil général 64, à propos de l'avenir aérien des Pyrénées-Atlantiques et même des Hautes-Pyrénées. Pas facile quand on sait que chacun des aéroports a son propre champ d'exploitation spécifique : Biarritz et le tourisme, Pau et les affaires, Tarbes et les charters de pèlerins lourdais.
Ce qu'il faut savoir...
Ce rapport 5006 prévoit l'attribution de trois enveloppes pour un montant global de 150.000 euros.
- 80.000 euros pour aider à l'ouverture de nouvelles liaisons aériennes sur l'aéroport de Biarritz-Parme. Avec plus d'un million de passagers pour l'année 2013, l'aéroport du Pays basque souhaite s'ouvrir plus largement à de nouvelles lignes, et notamment en relation avec l'Europe du Nord. Dès 2014, des liaisons bihebdomadaires en provenance et à destination d'Helsinki, Oslo, Copenhague et Stockholm vont ainsi être inaugurées. La conséquence concrète à une vraie demande de la part des touristes venus de Scandinavie. Les premières estimations font espérer une retombée économique pour la zone de l'ordre de 15 millions d'euros. Tervetuloa ! ("bienvenue" en finlandais)
- 60.000 euros pour prévoir l'achat d'une étude sur l'enclavement tarifaire des aéroports de Biarritz et de Pau. Car, en effet, le Département a de réels motifs de s'inquiéter du coût élevé des vols en provenance et à destination de Paris (qu'il s'agisse de Roissy ou Orly). Notamment quand ces vols sont opérés par Air France, avec un billet moyen oscillant dans les 560 euros. Et l'arrivée des compagnies low-cost fait mesurer des écarts de prix allant du simple au sextuple. À étudier donc, très sérieusement. Et de près.
- 10 000 euros de subvention pour SMAPP (Syndicat mixte de l'Aéroport Pau-Pyrénées) pour l'achat, avec le syndicat mixte PYRENIA (de l'Aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées), d'une étude réfléchissant aux possibilités de rapprochement des deux plateformes aéroportuaires. De fait, les deux aéroports ne sont éloignés que de 45 kilomètres. Et chacun fait face à une baisse de fréquentation. Or, il doit bien y avoir des possibilités de synergie entre les deux aéroports qui conduiraient à des rentabilités améliorées et une efficacité accrue au profit des voyageurs.
Comme quoi, le rapport 5006 porte peut-être un nom de code digne des services secrets, mais n'en a désormais plus pour vous... de secrets.
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