Les derniers chiffres concernant la sécurité routière font du bien. 403 vies ont été sauvées en 2013 : cela n’a pas de prix. Le chemin parcouru depuis les années 1970 est vertigineux (dans le bon sens). A cette époque, on a enregistré jusqu’à 17.000 morts par an. Il n’en reste pas moins que 9 morts pas jour, c’est toujours insupportable.
Avec « seulement » 3.250 tués sur les routes en 2013, l’objectif de descendre sous le seuil des 2000 en 2020 semble jouable, mais le tort serait de focaliser les actions sur le seul volet répressif, que ce soit pour les excès de vitesse ou la conduite sous l’emprise de l’alcool.
Ne nous leurrons pas, ces vies précieuses ont été sauvées par l’effort de tous, mais aussi par un coup de pouce conjoncturel. La crise économique a eu du bon dans ce domaine : les Français ont moins roulé et moins vite pour faire des économies ; ils ont donc pris moins de risques. La mauvaise météo du printemps a ralenti les envies d’escapades, limitant les accidents.
On oublie trop facilement l’impact des efforts des constructeurs : entre le renforcement des normes de sécurité et la panoplie des aides à la conduite, il ne faut pas omettre de leur attribuer une bonne part de ces vies sauvées.
Le combat de la sécurité routière passe par le renforcement de l’ensemble de ces initiatives, sans oublier la sensibilisation et la formation des automobilistes, ainsi que l’amélioration des infrastructures routières.
François Loustalan
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