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    Grains de Sable

    Don’t disturb

    SFC (Symptôme de Fatigue Chronique), dépression, surmenage ou juste ascendance corse ? Je ne sais pas, mais ce que je sais, c’est que si on me demande quel est mon loisir préféré, je répondrai sans hésitation : « dormir ».

    Je suppose que mon « karma » dans une vie antérieure fut marmotte, ce n’est pas possible autrement. J’adore mon lit, et si je vois de là où je suis l’air égrillard de certains : « dis donc la catho, là, ah ah, son lit, oui oui, et avec qui ? » Désolée, mais j’aime mon lit pour m’adonner au sommeil. Je perds un temps fou à dormir ce qui me fait râler énormément mais c’est irrépressible, j’ai sommeil. Tout le temps, enfin presque tout le temps, et mon lit étant près de mon bureau et de mon ordi, vous voyez d’ici les petits quarts d’heures dodo que je peux m’offrir tous les 1500 signes !

    C’est l’horreur et encore plus en hiver où forcément, en bonne marmotte, j’hiberne. Mais je voudrais décrire le délice de s’allonger sur son lit en milieu de journée, en douce, pour piquer un roupillon réparateur, fermer les yeux et oublier, s’oublier…

    Alors bien sûr, vous me direz que pour fuir dans le sommeil comme ça c’est que je ne dois pas être très heureuse. Et vous ? On l’est tous tout le temps au top du bonheur et de la forme ? Je suis comme tout le monde, rien ne va jamais comme je voudrais, et même si au fond de moi, j’ai le bonheur profond d’avoir fait ce que je devais, je dois avouer que ça fait du bien d’oublier un moment les trucs qui nous ennuient.

    D’ailleurs il vaut mieux fuir dans le sommeil que dans l’alcool, la cigarette ou la drogue, non ? C’est une chance formidable d’avoir un sommeil de plomb et là, j’ai une pensée émue pour ceux qui souffrent d’insomnie. Comment récupérer des coups durs de la vie quand jamais, jamais on ne peut se mettre en vacances de soi-même ? Tourner les idées noires dans sa tête, ne jamais oublier… Moi au moins, je suis souvent en vacances, et plus j’ai de trucs qui ne vont pas, plus je dors. Opération autruche, la tête sous la couette, le seul hic étant que quand même, de temps en temps il faut se réveiller et répondre au téléphone : « excusez-moi, j’étais en rendez-vous ! »

    Il paraît que la fatigue, c’est la maladie du siècle malgré toutes les facilités matérielles dont nous bénéficions. Ca doit être ça, on a une vie trop facile et si je devais tous les matins et tous les soirs aller chercher des seaux de charbon pour le poêle après avoir fait tourner la lessiveuse et pelé le porc, j’aurais peut-être moins sommeil, non ?

    Pasquine L’Islet

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