Edito

Les derniers sondages nationaux montrent que les électeurs vont privilégier très largement les thèmes liés à l’économie et à la gestion de leur ville. C'est une bonne nouvelle qui sort ces Municipales d'un débat purement politicien.

Le niveau des impôts locaux va peser très fortement et les Français devraient prioritairement choisir des candidats capables d’améliorer le développement économique et l’emploi. Ce n’est pas une surprise, tellement la longue « crise » que nous traversons inquiète partout.

Si la lutte contre la délinquance reste une préoccupation majeure, la vraie surprise vient de l’attente de transparence et surtout de l’exigence que ceux qui seront élus s’occupent à plein temps de leur ville. Le non-cumul des mandats, sans cesse repoussé par les parlementaires, risque ainsi d’être imposé par les citoyens eux-mêmes.

Quant au rapport des forces politiques à la veille de ce scrutin, il semble tourner globalement à l’avantage de la droite et du centre si l’on en croit le dernier sondage réalisé par CSA et publié hier par BFMTV, Le Figaro, Orange et Ricoh. Selon le directeur de l’institut l'UMP et ses alliés seraient en mesure d'infliger à la majorité une défaite comparable à celle de 1983.

Dans cette enquête, les intentions de vote dans les villes de plus de 3.500 habitants donnent une large avance aux listes du centre ou de la droite avec 49% (+3) contre 41% (-2) pour les listes PS, Europe Écologie, Front de gauche et divers gauche. Tandis que le Front National enregistre une baisse de 2 points à 6%. Le risque principal pour la gauche est celui de l’abstention. Alors que 69% (+3) des électeurs de droite se déclarent certains d'aller voter, les sympathisants de gauche ne sont que 62% (stable) à être prêts à se rendre dans les bureaux de vote.

Même si les considérations locales seront largement privilégiées par les électeurs, il semble cependant que la situation nationale pèsera dans les urnes. Réponse dimanche soir.

François Loustalan