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Un lotissement écologique et responsable à Pau

Ecopernic est le projet de Françoise et Vincent Seger. Leur objectif était de créer un lieu où le respect de l'environnement, le bien-être et les relations humaines cohabiteraient.
Françoise et Vincent Séger devant leur maison dans le quartier Ecopernic de Pau.
Une première famille a emménagé dans la première maison du site. Une seconde devrait bientôt être terminée, et la moitié des parcelles est déjà vendue.

Pourtant la mise en place de ce projet, il y a 3 ans, relève d'un parcours assez long et difficile. « Nous avons eu plein d'idées différentes pour cette parcelle, mais la plus cohérente était la création d'un lotissement écologique. Avec mon mari, nous avons tenu pendant 30 ans un gîte et chambres d'hôtes ici, et nous avons vu beaucoup de gens qui avaient envie et besoin de concret, de se recentrer sur l'essentiel, sur la terre », témoigne Françoise Seger.

Bien qu'ils en soient à l'origine, le couple de retraités a été accompagné dans son projet par de nombreuses personnes. Jean-Marc Jourdain, Mélody Nicoud pour l'architecture, Jean-Pierre Labourdette, un géomètre, Magali Paulhan et Alexis Perrin, respectivement ingénieure hydraulique et ingénieur travaux, Clément Crozet, un écologue, Martin Lefrançois pour le paysage et Solange Artus du Potager du Futur.

Tous ensemble, ils s'assurent que le projet conserve sa dynamique initiale, et que le site soit, à terme, le plus responsable possible. « C'est tout un projet, réfléchi. Les maisons sont les plus naturelles possible, grâce à des matériaux simples, comme le bois, la paille, la terre. Une démarche concernant le réemploi a été mise en œuvre et des menuiseries en PVC peuvent être réutilisées. »

Des maisons qui apportent de grands avantages écologiques, dans un premier temps, mais qui n'en sont pas moins confortables. « Il y a un ressenti bien différent. Il faut les visiter pour le comprendre. Les maisons sont auto-régulées, donc l'hiver il fait chaud et l'été il fait frais, puis ces constructions absorbent l'humidité, le bruit, les odeurs, etc. »

Le site se veut également sans véhicules motorisés. En effet, un parking est construit à l'entrée du lotissement pour que les habitants y laissent leur véhicule, sauf quelques exceptions (déménagement, travaux, courses, intempéries). La majorité des déplacements à Ecopernic se fait donc à la force des muscles.

Tout le monde peut s'orienter vers le projet Ecopernic, que ce soit pour des maisons naturelles comme celle de Françoise et Vincent Seger, qui sert d'ailleurs d’œuvre témoin, ou pour des tiny houses par exemple.

« Les gens qui nous rejoignent ont un véritable projet. Ils arrivent avec toute une philosophie de vie », explique Françoise Seger. Un constat que l'on retrouve au travers des projets communs, comme une halle couverte, qui servira de lieu de rencontre, des jardins décoratifs et alimentaires, des aires de jeux pour enfants, etc. « Il y a d'autres espaces libres dans lesquels les gens pourront construire ce qu'ils semblent bons pour les habitants du quartier ».

Une solidarité importante au projet. « Nous ne sommes pas seuls dans la création d'Ecopernic. Et les gens ne sont pas seuls non plus. Il y a beaucoup de chantiers participatifs, beaucoup d'échanges. Par exemple, cet été, une maison en paille va être montée en chantier participatif avec l'aide du site Twiza. Le quartier est très ouvert, il n'y a pas de grandes clôtures entre les maisons. Tout le monde se côtoiera, l'objectif sera aussi de créer du lien ».

« C'est un lotissement vivant. Il est amené à changer, à évoluer, mais durablement. Nous souhaitions donner un sens à un terrain familial que l'on avait, et laisser à nos enfants quelque chose en adéquation à nos valeurs. Ecopernic c'est tout ça », concluent les deux retraités.

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