Non, nous ne sommes pas en Corse, où le préfet de l’époque avait utilisé la manière incendiaire pour en finir avec une paillote illégale. Mais bien au Pays basque, où ce type d’établissement situé en bord de mer, très au bord, fait débat.
Du moins pour les autorités préfectorales, qui ont engagé à leur encontre une procédure d’expulsion. Et l’échéance se rapproche, tandis que la saison a commencé.
Ce qu’il faut savoir…
En cause la loi littoral, qui interdit toute construction à moins de cent mètres du rivage. Une mesure issue du principe de précaution – elle a bon dos, la protection – autant que de rétorsion contre « une atteinte au paysage naturel », une notion aussi vague qu’imprécise.
Sur Guéthary, sont particulièrement visés Harotzen Costa et Les Alcyons. On se souvient qu’en janvier 2014, la tempête les avait presque complètement ravagés ; et le préfet avait eu beau jeu d’accorder une autorisation d’ouverture pour une seule saison, et après, basta, on déménage !
Quant à trouver une solution de repli, ce sera difficile, étant donné le côté abrupt du petit village. Dans cette histoire, on pense beaucoup administratif et peu aux touristes, qui adorent en été déguster un poisson grillé, à quelques mètres de la mer.
Situation presque identique à Anglet, avec les paillotes Lagunak, située sur la plage de la Chambre d’Amour, et Kostaldea, sur le boulevard de la Mer. En novembre dernier, les restaurateurs ont vu leur permis de construire annulé, également pour être installés dans la zone fatidique des cent mètres du rivage.
Pire encore, Lagunak n’aurait pas dû être autorisée à s’implanter sur son site, car elle « bouche » la perspective de la Petite Chambre d’Amour, ce qui avait été en son temps pointé du doigt par l’architecte des Bâtiments de France.
Restons positif : ces deux établissements ont l’autorisation d’exercer encore leur activité pour les deux ans qui viennent. D’autant que Kostaldea n’est que concessionnaire… de la municipalité. Ou l’art de se faire des nœuds au cerveau, au détriment des touristes.
La suite au prochain et mauvais numéro.
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