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    Philippe Diu administrateur

    Fierté et humilité au service d’une foi qui déplace les montagnes
    SECTION PARIS

    La Section Paloise, un rayonnement international – Le Jurançonnais Philippe Diu, administrateur du club béarnais, est aussi l’un des pilotes de « la Section Parisienne », un groupe de chefs d’entreprises et de personnalités qui s’est donné comme mission de faire rayonner l’esprit Vert & Blanc, dans la capitale française et bien au-delà. De véritables ambassadeurs des valeurs du rugby pyrénéen.

    Rencontre avec Philippe Diu, associé Ernst & Young, un des leaders mondiaux de l’audit et du conseil, avec ses 190.000 collaborateurs dans le monde (dont 4.700 en France)...

    rugby DIU 2PresseLib’ – Quelques mots sur votre parcours ?

    Philippe Diu – Je suis né à Jurançon et très fier de mes racines. Fier aussi d’avoir entamé mes études à l’école publique au pied des coteaux et de les avoir poursuivies au lycée Louis Barthou à Pau. En fait, dès mon diplôme d’HEC (Paris) en poche, je me suis orienté vers les métiers de l’audit et du commissariat aux comptes. Aujourd’hui, je suis associé Ernst & Young, le cabinet leader en France de l’audit auprès des grands groupes cotés.

    PresseLib’ – Et le rugby dans tout çà ?

    Philippe Diu – C’est mon sport depuis toujours. La Croix du Prince et les matches du dimanche, c’était notre madeleine. Un profond plaisir toujours gravé en moi. Bien qu’installé à Paris depuis 30 ans, je suis toujours resté attaché à ce sport. J’avoue que je ne me suis pas fait prier quand, en 2006, le président de la Section de l’époque, Joachim Alvarez, et Bernard Pontneau m’ont sollicité pour rentrer au conseil d’administration.

    rugby diuPresseLib’ – Votre regard sur cette montée en Top 14 ?

    Philippe Diu – Je résumerai mon sentiment par deux mots : fierté et humilité. La fierté du chemin parcouru, alors que cela aurait pu tourner mal quand nous avons flirté avec la zone rouge de la Pro D2. La fierté d’avoir su surmonter les déceptions des finales perdues à Bordeaux. La fierté, finalement, d’avoir pu traduire en action ce qui avait été planifié pour atteindre ce retour dans l’élite du rugby français. C’est une grande satisfaction d’avoir réussi malgré tous les facteurs qui sont venus contrarier notre projet.

    Quant à l’humilité, elle est nécessaire d’abord par rapport à la dure loi du sport qui ne répond pas à un modèle que l’on peut déterminer à l’avance. Elle est aussi indispensable face à la tâche qui nous attend maintenant. Nous avons tous bien conscience que l’on a fait beaucoup, mais que c’est bien peu par rapport au chemin restant à parcourir pour s’installer durablement et solidement dans ce Top 14 de très haut niveau.

    Par dessus tout, il faut une foi inébranlable, celle qui déplace les montagnes. Et nous l’avons. C’est une aventure particulièrement complexe et délicate, mais tellement enthousiasmante.

    section YL*PresseLib’ – L’équipe dirigeante semble particulièrement solide

    Philippe Diu – C’est effectivement un atout majeur. Depuis 9 ans, c’est la même équipe qui est aux commandes, sans la moindre crise, sans la moindre fracture. Ce qui est plutôt rare dans ce domaine. Chacun est à sa place autour d’un président bénévole – un véritable sacerdoce – avec un esprit collectif que j’apprécie particulièrement. Selon moi, cette solidité repose sur 3 facteurs essentiels : un nombre réduit de dirigeants, leur unité et leur capacité à partager la même vision. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas des discussions entre nous, bien au contraire. Elles sont même parfois animées, et c’est ce qui fait la richesse de notre groupe. Ces débats internes sont indispensables, et nous savons les garder strictement internes.

    TOUS SECTION**PresseLib’ – Et maintenant, vous allez relever de nouveaux défis…

    Philippe Diu – Oui, et en premier celui qui consiste à mettre en place une équipe compétitive. Ce n’est pas de ma compétence, mais tout se jouera sur la faculté à réaliser un bon amalgame entre le socle solide des joueurs qui viennent de décrocher le titre de champion de France de Pro D2 et les éléments talentueux qui nous rejoignent. Tout dépendra également de notre capacité à démarrer la saison un cran au-dessus des autres sur le plan physique et mental comme sur le plan collectif.

    Le deuxième défi est d’arriver à cultiver l’enthousiasme à tous les niveaux. De le transformer en une adhésion populaire qui dépasse largement Pau et le Béarn, puisque nous serons le seul club en Top 14 sur le bassin entre Bordeaux et Toulouse. Il est important de convertir cet élan en une adhésion durable et pérenne autour des Vert & Blanc. Parallèlement, il nous faudra encore plus attirer les jeunes générations avec toute la fraîcheur qu’elles apporteront au club.

    RUGBY SECTION 2PresseLib’ – Parlez-nous du défi budgétaire...

    Philippe Diu – L’équation budgétaire est bien évidemment liée directement aux résultats sportifs. La prochaine saison sera particulière, puisqu’il nous faudra valoriser au maximum l’outil de base que représente le stade, alors qu’il sera en travaux et n’aura pas encore sa pleine capacité.

    Notre objectif est de faire monter à bord de nouveaux partenaires et de leur faire aimer leur implication et leur présence à côté de l’équipe. Ainsi, « la Section Parisienne » joue un rôle important pour ouvrir la porte de partenaires nationaux. La montée en Top 14 a apporté une notoriété et un rayonnement qui donne accès à des milieux jusque-là fermés.

    Globalement, le défi est d’arriver à embrasser toutes les évolutions – et elles sont considérables – en gardant une forte identité capable d’amplifier l’adhésion des partenaires comme des supporters et du public.

    TPIS SECTION 2PresseLib’ – Et l’ouverture du capital à tous ?

    Philippe Diu – Elle s’inscrit directement dans cette volonté de créer du lien, de renforcer le sentiment d’appartenance du plus grand nombre. Même si l’apport financier donnera encore plus de solidité à la Section, les souscriptions des supporters seront surtout précieuses par leur valeur de ciment et d’adhésion. Sachant que les fondations financières du club sont assurées par les actionnaires et partenaires historiques. Cette démarche d’ouverture du capital, liée à l’achat d’un morceau de la pelouse du Hameau, symbolise aussi la volonté de la Section d’être une entreprise innovante.

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