Sans surprise, la droite et le centre ont repris la majorité au Sénat. Le nouveau président de la Haute chambre sera élu mercredi : un poste très convoité qui devrait revenir à l’ancien président Bernard Larcher ou à l’ex-premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
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Parmi les surprises, la défaite du patron des Radicaux de gauche, Jean-Michel Baylet, et le basculement de la Corrèze, terre du président de la République. Stabilité dans le Gers, en Gironde et en Haute-Garonne.
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Ce qu’il faut savoir…
Dans la région…
La moitié des 348 sièges était renouvelable. Ainsi, dans la région, seuls le Gers, la Gironde et la Haute-Garonne étaient concernés par le scrutin. Dans le Gers, Aymerie de Montesquiou (sortant UDI) a été réélu ; le maire d’Auch, Franck Montaugé (PS), a battu le sortant Raymond Vall (PRG).
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Les autres sénateurs du bassin de l’Adour (non renouvelables)
- Pyrénées-Atlantiques : Frédérique Espagnac et Georges Labazée (groupe socialiste), Jean-Jacques Lasserre (groupe centriste)
- Hautes-Pyrénées : Josette Durrieu (groupe socialiste) et François Fortassin (Réssemblement démocratique et social européen).
- Landes : Danielle Michel et Jean-Louis Carrère groupe socialiste)
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La droite et le centre sont donc majoritaires d’une bonne quinzaine de sièges. L’UMP (145, +15 sièges) et l’UDI (38, +7) progressent ; les Verts sont stables (10 sièges) ; le PS (112, -16), le RDSE (12, -7) et le PC (18, -3) sont en baisse.
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La surprise vient de l’élection de 2 sénateurs FN : Stéphane Ravier, maire du 7e secteur de Marseille et David Rachline, maire de Fréjus.
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Autre surprise, dans le Tarn-et-Garonne, Jean-Michel Baylet, président du PRG et du Conseil général, est battu par un Divers Droite, François Bonhomme (50,84%). Il était élu depuis 1995.
La Corrèze, fief de François Hollande, a basculé à droite et le maire de Tulle, très proche du chef de l’Etat est battu.
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Ce qui va changer…
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Ce basculement du Sénat va compliquer la tâche du président de la République et du premier ministre, même si, en cas de désaccord entre les deux chambres, c’est l’Assemblée nationale qui tranche. Le Palais du Luxembourg peut, en effet, mener la vie dure au gouvernement en contestant les principaux textes, comme le budget ou la réforme territoriale.
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Le Palais du Luxembourg a la possibilité de peser sur l'agenda législatif et d'imposer des débats parlementaires sur des sujets sensibles.
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De plus, ce changement de majorité au Sénat prive le président de la République de réformes constitutionnelles, puis qu’il faut une majorité des 3/5e entre les deux chambres pour faire voter un texte par le Congrès.
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La bataille pour la présidence du Sénat sera à suivre de près (élection mercredi prochain). Trois candidats UMP sont en lice (primaire mardi) : l’ancien président Gérard Larcher, Philippe Marini et l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, d’origine centriste. Nathalie Goulet sera la candidate de l’UDI, tandis que la gauche devrait présenter Didier Guillaume.
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Le poste est particulièrement convoité parce que le président de la Haute Assemblée est le deuxième personnage de la République. Mais aussi parce qu’il assure l’intérim en cas d’empêchement du chef de l’État, de décès ou de démission.
Ce fut 2 fois le cas avec Alain Poher, au moment de la démission du Général De Gaulle et lors de la mort de Georges Pompidou.
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Le président du Sénat dispose aussi d’un important pouvoir de nominations (il désigne 3 des 9 membres du Conseil constitutionnel et 1 du Conseil supérieur de la magistrature).
Enfin, le chef de l’État doit obligatoirement le consulter avant toute dissolution de l’Assemblée nationale.
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