Les acteurs de l’Interprofession française du Foie Gras (CIFOG) sont assaillis de toutes parts en cette période de festivités. Malgré l’épisode d’influenza aviaire, extrêmement forte cette année, et le portemonnaie à plat, les Français conservent un fort attachement pour ce produit.
En 2021, la crise aviaire avait fait perdre près de 7 millions de canards aux éleveurs, mais le foie gras n’en reste pas moins un incontournable ! D’après les résultats de la dernière enquête publiée ce début de mois par l’Institut CSA, 9 Français sur 10 déclarent en consommer et 75% le classent en première position des produits phares des fêtes de fin d’année, devant le saumon fumé (67 %) et la bûche de Noël (61 %). 93 % des répondants s’accordent à dire que le Foie Gras fait partie du patrimoine gastronomique français. Sur des toasts, avec du pain aux figues, une baguette ou du pain d’épices, saupoudré de piment, de confiture ou d’une pointe de gros sel… Le foie gras sera partout !
Il faut dire que la présence du foie gras sur les tables festives est extrêmement importante aux yeux des Français, tout particulièrement cette année, dans le contexte de morosité et d’anxiété ambiantes. 84 % des personnes interrogées estiment qu’il s’agit d’un moyen de partager des moments de fêtes et de plaisir avec leurs proches et plus de 9 personnes sur 10 estiment que le foie gras est un produit traditionnel, festif et de qualité.
Un savoir-faire de passionnés
Les oisons ou canetons sont installés chez des éleveurs dès leur naissance, dans des bâtiments chauffés avec eau et aliments à volonté. Ils se préparent à passer 90 % de leur vie en plein air. Dès que les conditions climatiques le permettent, ils ont accès à des espaces herbeux pour toute la durée de l’élevage. Vers leur 9e semaine, ils reçoivent une alimentation progressive, les préparant à l’engraissement qui intervient à l’âge adulte, vers le 3e ou 4e mois. L’engraissement se déroule pendant 12 jours, avec deux repas par jour et représente 10% de l’activité de l’éleveur.
L’engraissement est une technique ancestrale 100 % réglementée. Elle respecte l’anatomie particulière des oies et des canards qui ont un œsophage élastique, leur permettant d’avaler de grosses proies. Grâce à leur métabolisme spécifique, ces palmipèdes sont habitués à stocker du gras pour la migration (réserve énergétique). Elle requiert un grand professionnalisme et une parfaite connaissance des animaux.
Foie gras ou pas sur votre table, PresseLib’ vous souhaite d’excellentes fêtes.
Noémie Besnard
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