« Nous sommes un club d’utilisation depuis 2015, seul modèle autorisé par la société Centrale Canine pour les associations qui font pratiquer une activité (éducation, agility…) à des chiens » souligne Pascale Lansarot-Matras, vice-présidente des Gardiens de la Mer et véritable passionnée depuis plus de vingt ans.
« Nos dix-sept adhérents sont du Gers, des Landes, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. Seules les races autorisées à travailler à l’eau par la Centrale Canine peuvent faire partie de l’association : Terre Neuve, Landseer, Labrador, Golden, et tout ce qui se termine par “triever”, car ce sont des chiens qui ont des pattes palmées et ont de l’appétence pour l’eau. À cette liste d’origine se sont ajoutés les Bergers Blancs Suisses, Bouviers Bernois, Grands Caniches, Saint Bernard et Cane Corso ».
Des chiens, de 12 mois au minimum, pouvant atteindre parfois un poids de 70 ou 80 kilos, qui vont évoluer sous les ordres de leur maître, ou “conducteur” (le conjoint, un ami…), en s’élançant depuis la rive pour des missions de sauvetage en fonction des degrés de l’apprentissage.
« Il y a trois niveaux, dont le premier va consister à la pratique d’exercices au sol, avant d’améliorer leur endurance en nageant dans le courant et à contre courant, à suivre un bateau et aller chercher un manchon, en respectant les ordres du maître depuis la rive : “À l’eau, suis le bateau, à terre, au sec”. Le deuxième degré concerne le travail autour de la personne en difficulté, représentée par un plongeur ou un mannequin - avec manchons à la place des bras que le chien doit attraper -, et récupérer une corde pour ramener le bateau. Le troisième degré met deux plongeurs en difficulté à 50 mètres de la rive, ou deux bateaux dont un avec le chien et son conducteur… ».
C’est un vrai plaisir de voir avec quelle niaque les chiens apprécient ce travail à l’eau
Bien sûr, chaque réussite mérite une petite récompense, et il faut encourager parfois les chiens à saisir le poignet du plongeur, car certains s’y refusent. Les entraînements se déroulent en alternance au lac de l’Uby, à Cazaubon, ou à celui de la Gioule, à Cazères dans les Landes, de fin février à début novembre, alors que la température aquatique commence à être à peine supportable, y compris pour les plongeurs en combinaison.
« C’est un vrai plaisir de voir avec quelle niaque les chiens apprécient ce travail à l’eau ; cela motive aussi les maîtres, car il n’est pas toujours évident de rester une journée à extérieur avec des températures froides en tout début ou en fin de saison » souligne la vice-présidente de l’association.
Et dans la vie réelle, ces molosses au grand cœur pourraient-ils aller secourir des personnes en danger ? « Oui, sur ordre du conducteur, ils peuvent le faire. Mais la difficulté vient du fait que la personne ne va pas savoir comment se comporter. Elle panique déjà, et quand elle verra le chien arriver vers elle, elle ne saura pas quoi faire. S’ils n’ont pas forcément le harnais lorsqu’ils sont en simple promenade, il est toujours possible de s’agripper à leurs poils ou leur collier, et les laisser revenir vers la berge ».
Pour admirer ces boules d’amour en pleine action, direction Pellefigue, au lac de Marcaoue le samedi 27 août à 17 heures, avant la soirée barbecue animée par DJ Le Fléo proposés par le comité des fêtes.
Quant au concours de sauvetage officiel, en présence de chiens venus de toute la France ou de l’étranger, il se déroulera les 8 et 9 octobre au lac de l’Uby, à Cazaubon.
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